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Paludisme: le tueur silencieux!

Dernière mise à jours il y'a 1 mois

Dans son premier rapport sur les statistiques de l’état civil au Cameroun, couvrant la période de 2018 à 2022, rendu public le 28 septembre 2024, l’Institut National de la Statistique (INS) met en évidence les 10 principales causes de décès et révèle des tendances préoccupantes en matière de santé publique. Parmi ces causes, le paludisme occupe la première place.

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Les 10 principales causes étaient responsables de 83,5% de décès en 2021 et 83,4% en 2022. Le paludisme vient en première position, responsable de 46,9% de décès en 2021 et un peu plus de la moitié (51,7%) en 2022. Il est suivi des maladies liées au VIH qui représentaient 10,0% de causes de décès en 2021 et 12,6% en 2022. Tout comme le paludisme et les maladies liées au VIH qui occupent les mêmes positions dans le classement durant ces deux années, la malnutrition aigüe (3,0%) et les maladies intestinales infectieuses (2,9%) gardent en 2022 respectivement les troisième et quatrième places déjà occupées dans le classement de ce top 10 en 2021 où elles étaient responsables de 5,6% et 4,2% de décès respectivement. 

 Le rapport Final de l'enquête sur les indicateurs du paludisme 2022 révèle  que  que l’Anophèle femelle, agent pathogène du paludisme, qui inocule le plasmodium aux humains se développe dans les eaux stagnantes ainsi que dans les broussailles. Au cours de l’enquête, les alentours des logement ont été observés par les enquêteurs qui devaient noter la présence de flaques d’eau ou de points d’eau stagnante ou quasi-stagnante dans un rayon d’environ 100 mètres, ainsi que la présence de broussailles ou d’arbres dans le même rayon.

Dans l’ensemble, environ 3 ménages sur 10 vivent dans un logement avec des flaques d’eau stagnante ou quasi stagnantes dans la cour intérieure ou dans les environs du logement. Le pourcentage de ménages vivant dans un logement ayant des broussailles ou des arbres dans la cour intérieure ou dans les environs est de 70 %. Globalement, 76 % des ménages vivent à proximité de flaques d’eau stagnante ou de broussailles ou d’arbres.

 L’environnement dans lequel vivent les ménages du milieu rural est plus propice à la prolifération de moustiques que celui des ménages urbains : 88 % vivent à proximité de points d’eau stagnante ou de zones ombragées contre 67 % en milieu urbain. C’est surtout la proximité de zones ombragées comme les arbres, les buissons dans la cour ou le voisinage, qui rendent cet environnement favorable à la prolifération de moustiques car le pourcentage de ménages vivant à proximité de point d’eau stagnante ou quasi stagnante est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (35 % contre 26 %).

 Le pourcentage de ménages vivant dans un environnement propice à la prolifération de moustiques à cause de la présence de zones ombragées ou de point d’eau stagnante est le plus élevé dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord (92 % chacune) et il est le plus faible à Yaoundé (51 %).

 Du quintile de bien-être économique le plus bas au quintile le plus élevé, le pourcentage de ménages vivant dans un environnement propice à la prolifération de moustiques, soit à cause de la présence d’eau stagnante, soit de broussailles ou d’arbres, diminue, passant de 96 % à 59 %.


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bernardo carlos ndjomo
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