RDC : le FMI va examiner les effets du rééchelonnement de la dette sur les finances de l'État
Dernière mise à jours il y'a 2 joursLe Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu la consultation au titre de l’Article IV et achevé la sixième et dernière revue de l'accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour la République Démocratique du Congo.
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Cette dernière revue a permis un décaissement immédiat de 152,2 millions de DTS (environ 224,7 millions de dollars) pour soutenir les besoins de balance des paiements, portant le total des décaissements à ce jour à 1 066 millions de DTS (environ 1 573,8 millions de dollars). Depuis la dernière consultation de l’Article IV, l’environnement macroéconomique de la RDC est demeuré difficile, la crise sécuritaire et humanitaire dans l'Est du pays s’étant aggravée.
Dans ce contexte, les autorités ont maintenu une politique macroéconomique prudente et progressent dans la mobilisation des recettes domestiques qui demeurent sensibles aux fluctuations des cours internationaux des matières premières. Le maintien du non-recours au financement monétaire, un des ancrages-clés du programme, représente une réalisation significative du programme. Par ailleurs, la République Démocratique du Congo (RDC) demeure à risque modéré de surendettement extérieur et global. Cependant, les réformes de la gestion des finances publiques ont progressé plus lentement que prévu et des efforts supplémentaires sont nécessaires pour rationaliser l’affectation des recettes aux comptes spéciaux dans le budget et pour renforcer le respect de la chaîne des dépenses et la gestion de trésorerie. L'accumulation des réserves de change a largement dépassé les prévisions, cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour renforcer les cadres de politique monétaire et de taux de change.
Il faut dire que les autorités congolaises ont annoncé en début octobre de l'année en cours, leur souhait d'initier un reprofilage volontaire de la dette couvrant 2 314 milliards de FCFA (environ 3,8 milliards de dollars) de titres du Trésor libellés en monnaie locale précédemment émis sur les marchés régionaux. Le but du rééchelonnement des maturités étant d’améliorer le calendrier d'amortissement et alléger la pression des finances publiques dans un contexte marqué par des tensions de trésorerie.
En attendant l’évaluation des conséquences du reprofilage de la dette, le FMI anticipe sur l'exercice 2025 sur la base du projet du budget y relatif. Pour l’institution financière, l’amélioration de la viabilité de la dette (dont le ratio PIB est largement au-dessus de la norme communautaire de 70%, Ndlr) est l’un des leviers à actionner pour accélérer la consolidation fiscale et faire avancer la mise en œuvre de l'agenda des réformes structurelles. Pour ce faire, préconise-t-elle, il faut privilégier des efforts additionnels dans la mobilisation de revenus et la rationalisation des dépenses. Dans ce sens, le Congo table sur des recettes de 2 826 milliards de FCFA (+8,48%) en 2025 contre 2 233 milliards de Fcfa (+15%) de dépenses; ce qui fera un excédent budgétaire de 593 milliards de FCFA, lequel excédent serait absorbé par le déficit de trésorerie prévu à 699 milliards de FCFA.
Floyd Miles
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