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Libéria: chiffres clés et perspectives économiques

Dernière mise à jours il y'a 3 mois

La croissance du PIB du Liberia a ralenti, passant de 4,8 % en 2022 à 4,5 % en 2023, principalement en raison de la croissance des secteurs de l’exploitation minière et de la construction du côté de l’offre, et des dépenses publiques du côté de la demande. Malgré une politique monétaire restrictive, l’inflation a augmenté de 7,6 % en 2022 à 10,5 % en 2023, principalement en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché intérieur et des prix des carburants sur le marché mondial.

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Le taux de change s’est déprécié de 22,6 % en glissement annuel entre décembre 2022 et décembre 2023 en raison d’une demande accrue d’importations. Le déficit budgétaire s’est réduit de 6,5 % du PIB en 2022 à 3,0 % en 2023, les dépenses publiques ayant été réduites de 2,9 points de pourcentage du PIB par rapport à 2022. En octobre 2023, la dette publique s’élevait à 52,6 % du PIB, contre 53,4 % en 2022, en raison d’une croissance plus rapide du PIB par rapport à la dette. Le déficit de la balance courante s’est réduit de 23,9 % du PIB en 2022 à 22,4 % en 2023, du fait de la réduction du déficit commercial. Les réserves internationales s’élevaient à 478 millions de dollars en octobre 2023 (3,8 mois de couverture des importations), en baisse par rapport aux 691 millions de dollars enregistrés en 2022 (4,5 mois d’importations), principalement en raison de la dépréciation. Le secteur financier est resté solide, avec un ratio d’adéquation des fonds propres de 18,2 % en octobre 2023 contre un seuil de 10 %, bien que le ratio des prêts non productifs soit resté élevé à 18,2 % des prêts bruts contre un seuil de 10 %.

Le taux de pauvreté (2,15 dollars par personne et par jour) a reculé, passant de 35,4 % en 2022 à 34,2 % en 2023. Le taux de chômage est estimé à 3,7 % en 2023, comme en 2022.


*Perspectives et risques

La croissance devrait atteindre 5,2 % en 2024 et 6,2 % en 2025, grâce à l’expansion des services et de l’agriculture et aux projets miniers existants. L’inflation devrait baisser à 8,4 % en 2024 et à 5,7 % en 2025 en raison de la stabilité anticipée du taux de change et d’une politique monétaire plus stricte. Le déficit budgétaire devrait passer de 3,4 % du PIB à 4,2 % en 2024 et se détériorer encore pour atteindre 4,5 % en 2025 en raison de l’augmentation des dépenses publiques. Le déficit de la balance courante devrait augmenter pour atteindre 23,7 % du PIB en 2024 et 24,6 % en 2025, en raison de l’augmentation des importations. Le taux de change et le marché financier devraient rester stables. Les risques à la baisse sont, entre autres, la poursuite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la détérioration des termes de l’échange pour l’or et le caoutchouc. Les vents contraires comprennent une demande accrue des exportations du Liberia. Les mesures d’atténuation pourraient inclure l’assainissement budgétaire et l’amélioration de la gouvernance.


*Réforme de l’architecture financière mondiale

La transformation structurelle est lente. La part de l’agriculture dans la valeur ajoutée a diminué, passant de 66 % en 2002 à 29,5 % en 2023, tandis que la part des services a augmenté, passant de 30 % à 51 % et celle de l’industrie de 3,8 % à 19,5 %. La part de l’agriculture dans l’emploi total a diminué, passant de 51 % en 2002 à 42 % en 2023 et celle de l’industrie de 22 % à 10 %, tandis que la part des services a augmenté, passant de 37 % à 48 %. Le gouvernement devrait promouvoir la productivité des ressources naturelles en augmentant la valeur ajoutée et investir dans le capital humain et les infrastructures, en particulier les routes et l’énergie.

Le financement adéquat de la transformation structurelle au Liberia nécessite l’amélioration de la collecte des recettes, la réduction des dépenses publiques, la gestion des ressources naturelles, l’obtention d’un soutien international, la promotion d’un financement durable de la dette, et le renforcement des institutions. Le Liberia doit mettre en place une banque verte et capitaliser sur ses services de puits de carbone sur le marché du carbone. Toutefois, le commerce du carbone devrait être fondé sur une vision stratégique et un cadre politique solides. Le filet de sécurité financière mondiale du Fonds monétaire international doit renforcer sa fourniture de liquidités au Liberia. À court terme, le gouvernement devrait mobiliser des ressources financières nationales et gérer son aide internationale de manière plus efficace, en se concentrant sur les dons et les prêts concessionnels qui n’augmentent pas les niveaux d’endettement. À moyen terme, le gouvernement devrait encourager les investissements étrangers directs en améliorant l’environnement des affaires.

SOURCE: BAD

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