Banque africaine de l’énergie : un espoir pour l’indépendance énergétique du continent ?
Dernière mise à jours il y'a 3 semaineDeux ans après son annonce, la Banque africaine de l’énergie pourrait voir le jour grâce à l’implication de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO). Avec près de la moitié du capital mobilisé, cette institution financière panafricaine vise à combler le vide laissé par les bailleurs de fonds traditionnels.
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La création de la Banque africaine de l’énergie (BAE) est une réponse aux défis énergétiques que rencontre le continent africain. En effet, depuis la COP26, une vingtaine de pays développés ont décidé de geler les financements pour les projets pétroliers et gaziers qui ne comportent pas de technologies de capture de carbone. Cette décision menace l’industrie pétro-gazière africaine, qui risque de se voir privée de 80% de son financement.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Afrique représente 10% de la production mondiale de pétrole et 6% de la production mondiale de gaz. Cependant, le continent est confronté à des défis importants pour développer ses ressources énergétiques, notamment en raison du manque de financements.
Pour pallier cette perte, les 18 pays membres de l’APPO ont décidé de créer une institution financière dédiée au financement des activités pétrolières et gazières. La BAE bénéficie de l’accompagnement de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et vise à mobiliser 5 milliards de dollars pour son capital social. Selon le secrétaire général de l’APPO, Omar Farouk Ibrahim, 45% de ce montant ont déjà été mobilisés.
La BAE aura son siège à Abuja, au Nigeria, et devrait jouer un rôle clé dans la sécurité énergétique du continent. Les pays africains estiment que l’exploitation de leurs ressources énergétiques est essentielle pour leur développement et leur création de meilleures conditions de vie.
« La BAE est une étape importante pour l’indépendance énergétique de l’Afrique », déclare NJ Ayuk, PDG de Centurion Law Group. « Elle permettra aux pays africains de prendre en main leur destin énergétique et de développer leurs ressources de manière durable ».
Des projets tels que le développement du champ pétrolier de Doba au Tchad ou la construction d’un pipeline gazier en Afrique du Sud pourraient bénéficier du financement de la BAE. Cependant, la BAE devra relever des défis importants, notamment la concurrence des bailleurs de fonds traditionnels et les risques liés aux fluctuations des prix du pétrole.
Les réunions statutaires de l’APPO, qui se tiennent au Cameroun du 28 octobre au 1er novembre 2024, devraient marquer une étape importante vers la mise en œuvre de ce projet. La création de la BAE est un signe de l’indépendance et de la détermination des pays africains à prendre en main leur destin énergétique.
Floyd Miles
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