Le rendement économique (qui rapporte l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) aux Immobilisations brutes) s’est établi à 10,6% en 2023 contre 12,5% en 2022,  conséquence de la baisse du ratio de rotation des immobilisations brutes qui est passé de 0,66 en 2022 à 0,64 en 2023.

Selon le rapport sur « la situation économique et financière des entreprises en 2023 » publié le 10 septembre 2024 par l’Institut national de la statistique (INS), le taux de rentabilité des ressources stables (rapporte l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) aux ressources stables net des immobilisations financières) est ressorti à 29,5% en 2023. Il a baissé de 2,2 points de pourcentage comparativement à l’année 2022, traduisant le fait que l’outil productif génère moins de profit d’exploitation. La rentabilité économique qui est le rapport de l'Excédent Brut d’Exploitation sur l’actif économique (somme des immobilisations brutes et du besoin en fonds de roulement), est passée à 10,6%, perdant 0,7 point de pourcentage.

Le taux de rentabilité financière (la rentabilité financière établit la capacité des capitaux investis par les actionnaires à dégager du résultat bénéficiaire) est de 15,6% en 2023, soit 0,3 point de pourcentage de plus qu’en 2022. Le Capital productif des entreprises a enregistré une baisse de 0,6% de la productivité apparente du capital pour s’établir à 16,6%. Cette réduction est attribuable à la baisse du taux de valeur ajoutée (-0,2 point de pourcentage). Après avoir considérablement diminué de 2018 jusqu’en 2020 marquée par le covid19, les investissements réalisés par les entreprises ont repris de la croissance depuis 2021. Le rythme s’établissait à 13,0% en 2022 et est passé à 18,9,4% en 2023.

Les secteurs primaire (86,9%) et secondaire (36,9%) se sont distingués par une hausse de leurs dépenses d’investissement. Malgré cela, la détérioration de l’outil de production se poursuit, passant de 59,6% en 2022 à 60,1% en 2023.

De plus, la croissance des investissements a induit la hausse de l’intensité capitalistique (c’est le rapport entre les immobilisations brutes et les effectifs permanents). Ainsi, elle s’établit à 38,2 millions de FCFA par tête contre 37,6 millions de FCFA en 2022.