Cet accroissement s’observe dans les secteurs primaire et tertiaire, alors que le secteur secondaire affiche quant à lui une destruction des emplois (-0,14%). Selon le rapport sur « la situation économique et financière des entreprises en 2023 » publié le 10 septembre 2024 par l’Institut national de la statistique (INS), l’évolution des emplois permanents, mise en relation avec celle de valeur ajoutée a induit des pertes de productivité. En effet la productivité par tête, pour l’ensemble des entreprises, a baissé à 15,9 millions de FCFA contre 16,0 millions en 2022.

Les branches d’activités qui enregistrent une productivité par tête élevée dans l’économie sont les suivantes : « Extraction des produits des hydrocarbures et d’autres produits énergétiques » (395,4 millions de FCFA) ; «Activités financières et d’assurance » (67,1 millions de FCFA) ; «Fabrication de produits minéraux non métalliques » (60,8 millions de FCFA) ; «Production et distribution d'électricité, de gaz et d'air conditionné (54,7 millions de FCFA).

Les Charges moyennes de personnel ont été quasiment stables à 5,59 millions de FCFA en 2023. La branche d’activité « Extraction des produits des hydrocarbures et d’autres produits énergétiques » se distingue par des charges moyennes de personnel les plus élevées (45,8 millions de FCFA). Des situations qui ont poussé les entreprises à s'endetter davantage.

En effet, l’insuffisance de fonds propres expose les entreprises au risque d’insolvabilité. La hausse des fonds propres (2,8%), et parallèlement celle des dettes de long terme (5,7%), se traduit malheureusement par l’augmentation du coefficient d’endettement (rapport entre les dettes de long terme et les capitaux propres), qui passe de 1,28 en 2022 à 1,30 en 2023, s’éloignant davantage de la limite soutenable qui correspond à 1.

Après une période marquée par un fonds de roulement structurellement négatif jusqu’en 2020, la situation s’est retournée depuis 2021, le fonds de roulement continue d’être positif en 2023. Dans ces conditions, l’entreprise à la capacité de financer des investissements de long terme mais aussi une partie de son cycle d’exploitation sans recourir à des crédits de trésorerie.