Dans les prochains jours, les acteurs du marché financier pourraient se réjouir de l'effectivité d'un indice boursier régional dont le lancement est prévu pour le 1er décembre 2023. Dans le cadre de ce projet, la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale (Bvmac) a lancé depuis le 22 novembre (jusqu’au 27 novembre) un challenge en direction des citoyens de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).  « Vous avez certainement déjà entendu parler de plusieurs grands et petits noms d’indices boursiers : Nasdaq, Dow Jones, S&P500, CAC 40, FTSE 100, AMEX, Eurostoxx 50, MSCI World, S&P/TSX petite capitalisation, Tunindex, NSE All Share, Nigeria Stock Exchange All Share, Nikkei 225, EGX 30, DZAIR, Botswana Gaborone Index, Russell 2000, SMI, DAX, etc. C’est au tour de la Cemac de se doter de son indice… Et si c’était vous qui deveniez l’auteur du naming du tout premier indice boursier du marché financier de l’Afrique centrale ? », peut-on lire sur l’avis de concours publié par la Bvmac.

Ce challenge vise à trouver un nom à cet « indice boursier composite ». Le but étant d'augmenter la visibilité de la Bvmac. En effet, dans une situation caractérisée par la dynamisation du marché boursier après la fusion physique et organisationnelle de la Douala stock exchange et de la Bvmac, l'adoption de cette réforme contribuera à renforcer son attractivité. « Le lancement officiel de l’indice est programmé pour le 1er décembre 2023. Il permettra d’avoir une visibilité à l’international. Nous aussi enfin, nous aurons notre propre identité, » a expliqué une source proche du dossier. La consultation publique pour le naming de cet indicateur clé de suivi et de détermination de la performance du marché boursier est donc ouverte à l'ensemble de la population de la Cemac, chaque participant devra proposer un nom de l'indice, un sigle et la raison de son choix. Les meilleures candidatures recevront des lots de 200 000 et 500 000 de F en comptes titres.

La création d'un l'indice boursier régional est le fruit d'un effort conjoint entre la Commission de surveillance du marché de l’Afrique centrale (Cosumaf), régulateur de ce marché, et la Bvmac. D'autres réformes sont envisagées sur le marché boursier, notamment le multi-fixing. Ce mode de cotation, utilisé par de nombreuses bourses, dont la Bourse de Casablanca, consiste à reproduire plusieurs fixings au cours d’une même séance de Bourse. Son objectif est d'augmenter le volume moyen des transactions par séance ; et le nombre moyen de contrats enregistrés par séance. Concernant les cotations quotidiennes, lors de la première cérémonie de cotation de l'emprunt obligataire multitranche 2023 de l'Etat du Cameroun, Louis Banga Ntolo a annoncé l'accord de la Cosumaf pour augmenter le nombre de jours de cotation de 3 à 5 jours, soit du lundi au vendredi et non plus seulement les lundis, mercredis et vendredis ; comme jadis.