Le 23 novembre 2023, une réunion de concertation et d'orientation s'est tenue entre le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et les responsables des agglomérées opérant dans la production, et le raffinage du sucre. Au cours de cet échange, il était question d'examiner conjointement les besoins et les perspectives d’approvisionnement du marché pour 2024. A l’issue de la rencontre, Luc Magloire Mbarga Atangana a assuré que le Cameroun renonce aux importations de sucre en 2024.  Selon le membre gouvernemental, le stock actuel peut répondre à la demande locale sans dépendre des importations.

Selon les données relevées lors de la réunion, les importations de sucre ont atteint 280 000 tonnes en 2023, pour une demande nationale annuelle estimée à 225 000 tonnes. Sachant que ce stock importé n'a pas encore été écoulé, soit 55 000 tonnes et que cette année la production, locale s’élève à 86 500 tonnes contre 45 000 tonnes en 2022, soit une hausse de 40,97%, « la disponibilité en sucre pour 2023 laisse un stock prévisionnel estimé à 135 000 tonnes au 1er janvier 2024 », a indiqué le Mincommerce. Par ailleurs, la société sucrière du Cameroun, Sosucam a annoncé lors de sa campagne de production en octobre dernier que sa production en 2024 devrait être supérieure à 100 000 tonnes. Ce sera la conséquence positive de son plan de relance qui prévoit l’augmentation des superficies récoltées et l’amélioration des traitements des parcelles, la rénovation du parc matériel et le renforcement de la coupe mécanique visant à améliorer les volumes des cannes transportés et faciliter le broyage, de même que la mise à niveau des usines pour une forte réduction des pertes et une remontée des performances de production de sucre par jour.

Cependant, le gouvernement a souligné la nécessité d'une régulation de ce secteur. « Dans le but de garantir l’accès de cette denrée à tous les consommateurs au juste prix, objectif principal de la politique de lutte contre la vie chère prônée par le Chef de l’Etat ». En particulier, dans un contexte où le marché du sucre était caractérisé par une augmentation des prix du sucre sur le marché international, notamment au cours du second semestre de l'année en cours, avec un impact direct non seulement sur les prix du sucre sur le marché national, mais aussi sur la réalisation des quotas alloués aux importations.