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Marché des Titres publics de la Beac : un afflux d'investisseurs en septembre.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Sur le marché des titres publics de la Beac, le nombre d'investisseurs n’a de cesse de progresser ; ce, malgré une politique monétaire restrictive.

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A en croire les données de la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Banque des États de l'Afrique centrale (Beac), les investisseurs se sont davantage intéressés aux titres émis par les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, République centrafricaine, Tchad et Guinée équatoriale) au mois de septembre 2023.  Par rapport au mois précédent (Aout 2023) qui a vu le taux de participation des spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) s'établir à 24,8%, le mois de septembre enregistre 26,79%, soit une hausse de 2% en glissement mensuel.

Au-delà de cet intérêt des SVT pour les transactions de financement des pays de la Cemac, la CRCT relève également des financements plus importants mis à la disposition des émetteurs. Concrètement, le taux de souscription aux émissions des titres publics des États a culminé à 99,3% au mois de septembre 2023, contre seulement 54,95% le mois d'avant.

 La CRCT de la Beac n'explique pas pourquoi les Spécialistes en valeur du Trésor s'intéressent de nouveau au marché des titres publics. Cependant, à y regarder de plus près, cet état des choses semble être dû à la forte demande de prêts de la région de Cemac, qui à son tour répond aux taux d'intérêt élevés exigés par les investisseurs, dans une situation caractérisée par le resserrement de la politique monétaire dans la région. Dans le détail, depuis la période post-Covid-19 et la guerre qui a suivi entre la Russie et l’Ukraine, la Beac a mis en place une politique monétaire stricte pour freiner l’inflation galopante dans la zone Cemac. Ces mesures d'austérité se sont traduites par un assèchement des banques (SVT sur le marché des titres) en augmentant les taux d'intérêts directeurs de la banque centrale, en suspendant les injections de liquidités dans le système bancaire et en renforçant les opérations de récupération de liquidités dans les coffres forts des banques. Cette politique restrictive s'est reflétée sur le marché des titres publics, notamment dans la hausse des taux d'intérêt exigée par les investisseurs.

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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