La BAD revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Afrique en 2023 et 2024.
Dernière mise à jours il y'a 11 moisLa Banque africaine de développement (BAD) a annoncé mercredi 29 novembre 2023 une révision à la baisse de ses prévisions macroéconomiques à court et moyen terme pour l’Afrique, concernant les années 2023 et 2024.
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L’institution table désormais sur 3,4 % cette année et 3,8 % l’an prochain, contre 4,0 % et 4,3 % précédemment anticipés. Ces données actualisées ont été publiées dans la mise à jour du rapport sur les « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023 » (MEO), qui fait suite au rapport sur les « Perspectives économiques 2023 en Afrique » du Groupe de la Banque, publié en mai de l'année en cours.
Si ces prévisions légèrement inférieures aux précédentes s’expliquent par les effets persistants et à long terme de la pandémie de Covid-19, des tensions et conflits géopolitiques, des chocs climatiques, un ralentissement économique mondial, ainsi que la marge de manœuvre budgétaire limitée, cette révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2023 et 2024 est généralisée, affectant 33 pays et toutes les régions du continent.
Dans le détail, en Afrique centrale, la croissance devrait passer de 5,3 % en 2022 à 4,1 % en 2023, un taux inférieur de 0,8 point de pourcentage aux projections de mai. Le déclin entre 2022 et 2023 reflète les défis sécuritaires et politiques persistants, en particulier au Tchad, en République centrafricaine et en RD Congo.
Les prévisions de croissance en Afrique de l’Est pour 2023 ont été révisées à la baisse de 0,7 point de pourcentage à 3,4 %, car le conflit en cours au Soudan, associé à l’augmentation des vulnérabilités en matière d’endettement et aux coûts élevés du service de la dette en Éthiopie et au Kenya, éclipsent les perspectives des pays à forte croissance de la région tels que le Rwanda et la Tanzanie.
En Afrique du Nord, la croissance devrait passer de 4,7 % en 2022 à 4 % en 2023, soit une révision à la baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport aux prévisions de mai 2023, en raison notamment des dévaluations monétaires (Egypte) et d’une forte inflation (Tunisie et Algérie).
La croissance en Afrique australe reste décevante et devrait s’établir à 1,6 % en 2023, contre 2,8 % en 2022 dans un contexte de faiblesse persistante de l’Afrique du Sud (la plus grande économie de la région), où de graves problèmes d’électricité ont eu un impact sur la productivité de l’économie.
En Afrique de l’Ouest, la croissance du PIB réel devant chuter à 2,8 %, contre 3,3 % lors des prévisions de mai, en raison notamment des effets immédiats des réformes des subventions aux carburants et du taux de change au Nigeria, des problèmes d’endettement du Ghana et l’impact négatif du terrorisme sur le secteur agricole dans les pays du Sahel.
Ainsi, l’environnement économique mondial difficile et les multiples chocs continuent de façonner la performance macroéconomique de l’Afrique.
Floyd Miles
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