Cette initiative est soutenue par le Fonds de l’offre de crédit pour le développement des chaînes de valeurs agricoles, de l’élevage et de la pisciculture (2FC-CVAEP), créé en mars 2023 par arrêté du Premier Ministre, à travers le département chargé du financement des chaînes de valeur agricoles. Il est composé de deux guichets à savoir « le guichet fonds de garantie partielle 50% », adossé sur des banques agréées par le ministère des Finances, et le « guichet facilité de refinancement des établissements de microfinance », appuyé sur des opérateurs financiers recrutés sur une base compétitive. Le premier est basé sur la garantie souveraine de 200 milliards de FCFA introduite en août de l'année dernière, et le second est dans le cadre du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PDCVA) financé à hauteur de 22 milliards de FCFA par la BAD (Banque africaine de développement).

N'en bénéficieront que les camerounais membres de la FBPC. La manifestation d'intérêt de la FBPC vise également à « recruter les nouveaux membres (personnes physiques et morales) qui bénéficieront des financements ». L'offre comprend également deux mois d'incubation en présentiel ou à distance au Centre de Formation de Référence Terres Fertiles de Kribi pour mûrir le projet avant présentation au guichet de financement.

Les coûts de cette incubation dépendent du montant du prêt demandé. Pour les prêts de l'ordre de 10 millions de FCFA à 50 millions de FCFA, le coût est de 2,5 millions de FCFA, et pour les prêts au-delà de 50 millions de FCFA, et allant jusqu'à 250 millions de FCFA  le porteur de projet doit payer 7,5 millions en deux fois.  Les coûts d’accompagnement représentent donc jusqu’à 25 % du financement au premier palier et jusqu’à 15 % au deuxième palier. FBPC n’explique pas la source de ces coûts. Il précise seulement que le deuxième palier comprend « un voyage d’affaires et la signature de contrats commerciaux au Nigéria/Gabon/Guinée équatoriale/Congo… ».

Obam Bikoué a déclaré que la proposition de prêt fait partie du Plan national d'investissement agricole de deuxième génération, qui vise à soutenir le remplacement des importations et l'agro-industrie pour développer les chaînes d'approvisionnement, créer de la valeur dans l'agriculture et créer des emplois. Le plantain, troisième aliment le plus consommé au Cameroun, fait partie des 16 cultures couvertes par le plan, qui couvre la période 2020-2030. Pour ce spéculant, cela signifie augmenter la production de 5 millions de tonnes en 2020 à 7 millions de tonnes en 2025 et 10 millions de tonnes en 2030.