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Evolution des opérations financières des Etats de la Cemac en 2024

Dernière mise à jours il y'a 3 mois

En 2023, la baisse des cours des produits de base (principalement le pétrole) exportés par les pays de la CEMAC a eu pour conséquence, dans la gestion des finances publiques, une détérioration de la situation des pays de la CEMAC. C’est ce que révèle le rapport annuel 2023 de la BEAC.

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En effet, le solde budgétaire global, base engagements, dons compris, est devenu déficitaire de 0,2 % du PIB en 2023, après un excédent de 2,8 % en 2022. Par pays, ceux ayant enregistré des déficits budgétaires sont le Cameroun (- 1,7 % du PIB, après - 0,9 % en 2022), la République Centrafricaine (- 3,5 % du PIB, après - 5,6 % en 2022), le Gabon (- 2,0 % du PIB, après - 0,7 % en 2022) et le Tchad (- 1,2 % du PIB, après 4,2 % en 2022). A l’opposé, ceux ayant  observé des excédents budgétaires sont le Congo (5,6 % du PIB, après 8,6 % en 2022) et la Guinée Equatoriale (2,5 % du PIB, après  11,9 % en 2022).

 Le solde budgétaire, base engagements, dons compris, en pourcentage du PIB, a baissé de 3,0 points en 2023, en rapport essentiellement avec le repli des recettes pétrolières (- 2,2 points), dont les effets ont été tempérés par la hausse des recettes non pétrolières (1,1 point) et la diminution des dépenses courantes (- 1,5 point) et des dépenses en capital (- 0,6 point). La baisse des recettes pétrolières est principalement liée à la détente des cours du baril (80,6 dollars en 2023 contre 96,4 dollars en 2022).

L’évolution des recettes non pétrolières a résulté d’une meilleure mobilisation des recettes fiscales (12,8 % à 6 505,8 milliards), grâce aux réformes mises en œuvre dans le cadre des programmes avec le FMI et du PREF-CEMAC, avec notamment la modernisation accrue des systèmes de collecte. La détérioration de la situation des finances publiques des pays de la CEMAC s’est caractérisée par un repli du solde budgétaire, dons compris, de 1 770,9 milliards en 2022 à - 148,1 milliards en 2023, et un besoin de financement de 306,9 milliards en 2023, contre une capacité de 667,0 milliards en 2022. Ce besoin de financement a été couvert par des tirages extérieurs de 1 286,5 milliards, des allègements de dette extérieure de près de 201,9 milliards et des autres financements de 100 milliards de FCFA. Ces ressources leur ont permis de rembourser des arriérés de paiement extérieurs de 36,3 milliards de FCFA, d’amortir la dette extérieure à hauteur de 2 046,5 milliards et de se désengager vis-à-vis du système non bancaire pour  688,1 milliards. L’orientation de la politique budgétaire en 2023 a été procyclique et restrictive. L’écart de production des pays a été négatif  à - 2,3 % en 2023, après - 2,5 % en 2022. En effet, le solde primaire corrigé des variations saisonnières a été excédentaire à 1,2 % en 2023, après 4,2 % en 2022. Ainsi, l’impulsion budgétaire s’est établie à - 3,0 % en 2023, contre 3,9 % en 2022. Quant au solde budgétaire de référence3, il s’est amélioré  à - 3,1 % du PIB (en-dessous de la norme communautaire de - 1,5 %), après - 3,4 % en 2022.

 

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bernardo carlos ndjomo
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