Ethiopian Airlines, leader du transport aérien en Afrique, est particulièrement touché. La compagnie avait commandé huit Boeing 777-9 en mars dernier, avec option d’ajouter 12 appareils supplémentaires. Mais avec le report de la livraison, ses plans de développement et de consolidation de son leadership sur le continent sont menacés.

D'autres compagnies aériennes africaines, comme Egyptair, Kenya Airways et Royal Air Maroc, qui desservent la Communauté économique des États d'Afrique centrale (Cemac), sont également concernées. Elles attendaient de nouveaux appareils de Boeing pour développer leur flotte et étendre leur réseau en Afrique centrale.

La crise chez Boeing freine l'expansion rapide de ces compagnies. Egyptair, par exemple, avait lancé une extension rapide de sa flotte avec une commande d'appareils chez Airbus et Boeing. Royal Air Maroc avait confirmé sa commande de deux Boeing 787 Dreamliner et envisageait de quadrupler sa flotte dans la prochaine décennie. Les compagnies européennes et du Moyen-Orient, comme Turkish Airlines et Qatar Airways, qui sont en plein essor ou en expansion en zone Cemac, sont également concernées. Turkish Airlines est en négociations avancées avec Boeing pour acquérir 150 avions à fuselage étroit 737 MAX et 75 avions à fuselage large 787.

La crise chez Boeing a des conséquences importantes pour les compagnies aériennes africaines. Les reports de livraison et les incertitudes entourant les commandes d'avions menacent les plans de développement et d'expansion de ces compagnies. Il est crucial que les compagnies aériennes africaines trouvent des solutions alternatives pour maintenir leur croissance et leur compétitivité dans le marché aérien.