CEMAC: comment se portent les économies de la sous région?
Dernière mise à jours il y'a 3 moisLes économies de la Sous-région ont fait preuve d’une remarquable résilience dans un contexte marqué depuis 2020 par une succession de chocs, liés aux tensions géopolitiques, aux crises sanitaires et humanitaires, ainsi qu’aux incidents climatiques. Cette relative solidité de la Sous-région est à mettre au crédit des actions menées par les Etats membres et les Institutions sous régionales, en vue de stabiliser le cadre macroéconomique et financier et soutenir le secteur privé.
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La conjoncture économique des pays membres de la CEMAC a été marquée sur l’ensemble de l’année 2023 par une croissance du PIB réel de 2,3 % (- 1,1 % pour le secteur pétrolier et 3,0 % pour le secteur non pétrolier), contre 2,9 % en 2022 ; une détente des pressions inflationnistes, avec un taux d’inflation s’établissant à 5,6 % à fin décembre 2023, contre 6,2 % un an plus tôt ; un déficit budgétaire, base engagements, dons compris, de 0,2% du PIB, contre un excédent de 2,8 % en 2022 ; et une diminution de l’excédent du compte courant, dons officiels inclus, à 4,2 % du PIB, contre 8,1 % une année auparavant.
Il faut tout de même dire que les tensions inflationnistes se sont atténuées; le taux d’inflation en moyenne annuelle étant revenu à 5,6 %, après 6,2 % en 2022.
Quant aux agrégats monétaires, ils ont enregistré un accroissement des avoirs extérieurs nets de la CEMAC de 4,4 % à 2 991,4 milliards ; une augmentation des créances nettes du système monétaire sur les États de 13,4 % à 9 779,8 milliards et une hausse des crédits à l’économie de 7,9 % à 10 592,4 milliards de FCFA ; sans omettre un accroissement de la masse monétaire (M2) de 9,1 % à 19 050,7 milliards.
Le rapport annuel 2023 de la BEAC qui vient d'être rendu public, indique qu'au 31 décembre 2023, le système bancaire de la CEMAC comptait 54 banques en activité, affichant une hausse du total agrégé des bilans de 11,4 % à 22 401 milliards de FCFA, une augmentation des crédits bruts à la clientèle de 11,1 % et un accroissement de l’excédent de trésorerie de 9,7 %.
Au plan de l’analyse prudentielle, 36 banques ont respecté les dispositions relatives à la représentation du capital minimum, 45 banques les exigences des fonds propres nets, 45 banques le ratio de liquidité, et 35 banques le coefficient de transformation à long terme.
En vue de préserver la stabilité interne de la monnaie, le Comité de Politique Monétaire (CPM) a décidé de poursuivre l’orientation restrictive de sa politique monétaire en relevant de 50 points de base le taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) et le taux de la facilité de prêt marginal respectivement à 5,00 % et 6,75 %.
Favorisées par le maintien des cours du pétrole à des niveaux hauts, les réserves de change de la Banque Centrale ont atteint 6 886,0 milliards à fin décembre 2023, contre 6 853,7 milliards de FCFA un an plus tôt, représentant environ 4,82 mois d’importations de biens et services.
Au plan de la gestion budgétaire, les mesures de rationalisation des charges ont permis de préserver l’équilibre financier de la BEAC, en réalisant un bénéfice net de la Banque Centrale avant affectation pour l’exercice 2023 de 309,7 milliards de FCFA contre 114 milliards pour l’exercice 2022. Au total, le bilan de la Banque Centrale a crû de 5,2 % à 12 534,2 milliards de FCFA en 2023.
Floyd Miles
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