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Affaire Bolloré-PAD-PAK: le rapport accablant de la Conac.

Dernière mise à jours il y'a 2 mois

Des révélations, issues du rapport de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), dévoilent des irrégularités financières majeures concernant les activités du groupe Bolloré au Port autonome de Douala (PAD) et au Port autonome de Kribi. Le dossier le plus préoccupant concerne le non-versement des pénalités de stationnement dues au PAD, par cette entreprise, à travers sa filiale Douala International Terminal (DIT).

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DIT est notamment accusé de ne jamais avoir reversé au Port autonome de Douala (PAD) les 50% des pénalités de stationnement prévues dans la convention de concession depuis 2005. Cette situation s'est prolongée jusqu'à la fin de la concession en 2020, privant ainsi le port d'importantes ressources. De plus, le groupe n’a pas respecté certains engagements contractuels, tels que l’acquisition d’un troisième portique pour renforcer les capacités du terminal. En outre, les conteneurs vides, qui auraient dû être inclus dans la facturation des redevances variables de concession, ont été systématiquement ignorés. Résultat des courses : une créance de plus de 35,8 milliards de FCFA est réclamée à DIT par le PAD à la clôture de la concession, couvrant les montants principaux et les intérêts de retard.

Au Port autonome de Kribi, le scénario est similaire. Les filiales du groupe Bolloré accumulent une dette de 3,6 milliards de FCFA envers ce port, à fin août 2023. Comme à Douala, les redevances ne sont pas payées, aggravant la dette globale du groupe envers les infrastructures portuaires camerounaises. « En ajoutant à cette somme la dette liée au non-reversement des pénalités de stationnement au PAD, la dette totale des filiales du groupe Bolloré au Cameroun s'élève à 39,4 milliards de FCFA », révèle l’enquête. Face à cette situation, la Commission, dans son rapport, dit avoir saisi le ministère des Finances pour engager des mesures de recouvrement de ces créances. « La Conac a saisi le ministère des Finances à l’effet de lui demander de procéder au recouvrement de cette créance », précise le document.

 Par ailleurs, d’autres éléments viennent assombrir le tableau. La gestion des magasins portuaires par le groupe Bolloré, avec la complicité de responsables de la Chambre de Commerce du Cameroun, souligne la Conac, soulève des questions de transparence et de favoritisme. Selon un dénonciateur cité dans le récent rapport produit par cette institution, ces magasins, mis à disposition par le PAD, auraient été cédés en exclusivité au groupe français, sans respecter les procédures habituelles.

Cette cession lui aurait permis de s’accaparer les biens publics à des conditions avantageuses, notamment en sous-louant les locaux sans l’accord préalable des autorités concernées.


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bernardo carlos ndjomo
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