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Produits phytosanitaires : la côte d’Ivoire investit le marché camerounais.

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

Après avoir étendu ses opérations au Mali et au Burkina Faso, l'operateur ivoirien Afrique Phyto, avide du marché camerounais, y ouvrira dans les brefs délais une filiale.

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« Nous espérons lancer la création de la société d’ici la fin du mois d’avril. Par contre, l’activité commerciale en elle-même ne pourra commencer qu’en 2024, car nous devons d’abord enregistrer nos produits auprès des différents organes d’État régissant notre profession », fait savoir Mohamed Hamza co-fondateur d’A2P (Afrique Phyto Plus).

En effet, le Cameroun représente un marché important pour cette entreprise. C’est d'ailleurs la substance des dires du co-fondateur d'A2p, Mohamed Hamza qui déclare que « Le potentiel marché du Cameroun est important et c’est une porte d’entrée de manière plus globale sur le marché d’Afrique centrale. Nous voulons construire un acteur africain dans le secteur et il est primordial de le faire avec le Cameroun ». Faut dire qu'un produit phytosanitaire, produit de protection des plantes ou produit phytopharmaceutique, est une substance ou un mélange de substances de nature chimique ou biologique (d'origine naturelle ou de synthèse) utilisée en agriculture, horticulture ou sylviculture pour protéger les plantes cultivées et les produits agricoles stockés contre les bioagresseurs (ravageurs animaux, agents phytopathogènes, plantes parasites, plantes adventices), ou pour optimiser les cultures en favorisant la croissance des plantes cultivées et en traitant leur environnement (notamment les sols).

L'usage des produits de protection des plantes permet d'assurer la qualité des produits et de limiter les pertes de rendement, plus importantes en l'absence de traitement. A titre d'exemple, on a estimé dans le cas du blé, pour une production mondiale de 564 millions de tonnes (période 2001-2003), la perte due aux bioagresseurs à environ 394 Mt avec les traitements, très variables, pratiqués dans les diverses parties du monde, tandis qu'en l'absence de tout traitement la perte était évaluée à 534 Mt. Ces chiffres représentent, respectivement, 28,2 % et 49,8 % de la production « atteignable », celle-ci étant définie comme le maximum technique spécifique à chaque site de production, en fonction des conditions de croissance abiotiques (climat, latitude, sol, etc.), qui est en général bien inférieur au potentiel de rendement de la variété cultivée. Ces produits font partie, avec les biocides, de la famille des pesticides. Au Cameroun et dans la plupart des pays, ils doivent être homologués et autorisés pour un ou plusieurs usages (qui peuvent varier selon les époques ou les pays). Leur usage est en augmentation en France (+ 12 % en 2017), essentiellement dans l’agriculture.

La venue de ce nouvel opérateur au Cameroun peut être perçue comme une aubaine pour le secteur agricole qui est confronté depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien en février 2022, à une flambée des prix (le prix d’un sac de 50 KG d’engrais est passé de 19 524 FCFA avant la crise à 40 000 FCFA après). Avec la Russie comme premier fournisseur d’engrais au Cameroun, ce pays détient 43% des parts de marché avec 17% des importations du Cameroun depuis la Russie (Institut national de la statistique).  Pour atténuer la situation, le gouvernement Camerounais a procédé courant 2022, à une subvention de 30% du prix des engrais.

Les problèmes environnementaux liés à l'utilisation de produits phytosanitaires peuvent survenir à différents niveaux: biodégradabilité et schéma de dégradation, pollution du sol et des eaux, résidus dans la chaîne alimentaire et perturbation de l'équilibre écologique.

La biodégradabilité d'une substance dépend avant tout de ses propriétés chimiques, mais aussi de facteurs environnementaux comme la lumière, la température, les précipitations ainsi que du type de sol et de son écosystème. Ils ont une action directe sur l'environnement et peuvent présenter des risques pour la santé. Les risques les plus importants lors de la manipulation de ces produits sont : - L'intoxication par pénétration cutanée, - L'inhalation, - L'ingestion. Il existe des effets à long terme notamment avec une utilisation répétée.

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bernardo carlos ndjomo
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