Bien que l’évolution des prix à la consommation de cette dernière fonction (produits alimentaires et boissons non alcoolisées) ait été historiquement, le principal facteur d’accélération de l’inflation, il convient de relever qu’en 2023, ce sont les prix du transport qui expliquent l’accélération enregistrée, comparativement à l’année précédente. Les prix de la fonction transport ont ainsi connu en 2023 une hausse de 15%, contre 2,7% en 2022, en liaison avec la revalorisation en début d’année des prix des carburants à la pompe de 15% pour le Super et 25,2% pour le Gasoil. Aussi, il faut souligner que la fonction transport représente le troisième poste de consommation des ménages avec un poids estimé à 11,3% des dépenses de consommation totales, directement après les fonctions "produits alimentaires et boissons non alcoolisées" (31,8%), et "logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles" (12,9%).

Toutefois, la hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées est restée importante (10,8%), bien que modérée par rapport à 2022 (12,7%). 

Elle a principalement été tirée par l’accroissement des prix des légumes (22,2%) et des fruits (14,3%). Les prix des pains et céréales (8,3%), des viandes (5,2%), des poissons et fruits de mer (9%) et des huiles et graisses (5,7%) ont été plus contenus, bien que toujours à la hausse.

* Sources de l’inflation

L'inflation demeure principalement alimentée par la hausse des prix des produits locaux (8,1%) en 2023.

Toutefois, la dynamique de ces prix a partiellement été expliquée par la hausse des coûts de production des entreprises en lien avec l’augmentation des prix des intrants importés. Les prix des produits importés ont enregistré une hausse de 5,6% (+3,4 points par rapport à 2022), en liaison avec le maintien à la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et énergétiques.