Le projet gabonais de relance de la production de thon en 2023, vise à développer la filière, en transformant le poisson pour réduire les importations et créer des emplois, grâce au savoir-faire chinois. En effet, la pêche au thon, au large de l'Afrique est l'affaire d'armateurs étrangers depuis plus de 60 ans, comme en témoigne l'utilisation de thoniers dans l'Atlantique-Est au début des années 1960 (Anon, 2004). A partir de 1975, le développement de la pêche s'est progressivement étendu au golfe de Guinée, avec le premier accord thonier signé entre pays africains et non africains (Carroz et al. 1983). Aujourd'hui, comme pour la plupart des pays africains, le Gabon n'a pas supprimé cet aspect de la culture thonière. D’où la sollicitation de l’expertise internationale sous forme d’accords de pêche au regard des investissements considérables et des moyens techniques hautement sophistiqués qu’implique la pêche au thon. A ce titre, Le Gabon est donc contraint de compter sur les importations pour répondre aux besoins locaux. Il s'avère que les importations sont estimées à environ 26 000 tonnes par an. Les besoins en poisson du Gabon sont estimés à 70 000 tonnes par an pour une population d'environ 2 millions d'habitants. Par exemple, cela a conduit à un besoin d'enveloppe estimé à 1 milliard de FCFA en 2021.

Powered by Froala Editor