Selon la même source, le Cameroun a gagné 36,5 milliards FCFA grâce à cet impôt sur la seule année 2022. Par rapport aux 31,3 milliards de FCFA collectés en 2021, cela représente une augmentation d’environ 5 milliards de FCFA.

Les années 2022 et 2021 ont été moins productives que l'année 2020 qui a pourtant été marquée par la pandémie du coronavirus qui a paralysé l’activité commerciale. En effet, les données de la source susmentionnée révèlent que 36,8 milliards de FCFA de recettes, en terme de droit de transit du pétrole tchadien, ont été perçus par le Cameroun cette seule année-là, malgré la crise sanitaire. C'est le pipeline construit entre la Cameroun et le Tchad qui rend facile ces échanges.

Rappelons que le Cameroun facture actuellement 1,321 dollar de redevance pour chaque baril de pétrole tchadien transporté sur son territoire. Initialement de 0,41 $, cette redevance a été ajustée en 2013 à la demande du Cameroun, puis en 2018 après d'âpres négociations. L'avenant à la Convention d'Établissement de Cotco (l’entreprise qui exploite le pipeline), signé le 29 octobre 2013 prévoit que cette redevance sera réévaluée tous les cinq ans en fonction du taux d'inflation annuel moyen enregistré au Cameroun au cours de cette période.

 C'est sur cette base que, dès ce 1er octobre 2023, le taux du tarif de transit sera revu, compte tenu des taux d'inflation actuels dans le pays et dans la sous région Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, République Centrafricaine, Guinée équatoriale). Cette réévaluation permettra au Cameroun d'attirer davantage de ressources sur cette infrastructure, seule voie pour le Tchad de transporter son pétrole vers les marchés internationaux.