Les nouveaux crédits mis en place dans la Cemac au premier semestre 2022 auraient atteint 407,8 milliards de FCFA, contre 305,6 milliards de FCFA pendant la même période en 2021. C'est ce qui ressort des chiffres publiés par la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), dans un bulletin statistique sur les coûts et les conditions de crédit en zone CEMAC. Fait remarquable, la comparaison du financement de l'économie sur les deux périodes fait ressortir une augmentation du volume des crédits de 350,2 milliards de FCFA, soit 11,45%. Cette augmentation de l'activité s'est concrétisée par la croissance du PIB de la CEMAC en 2022 contre 1,5% en 2021, entraînant une augmentation du montant des crédits disponibles aux banques et institutions financières pour favoriser les acteurs économiques.

Le Bulletin de la Beac montre que deux pays de la CEMAC ont particulièrement stimulé les marchés du crédit au premier semestre 2022; il s’agit du Cameroun et du Gabon. En effet le Cameroun est le pays d’Afrique centrale avec le plus grand nombre de banques. Outre le Cameroun, dont les banques ont assuré 42% du financement de l'économie de la CEMAC, on retrouve le Gabon, pays à l'origine de 20,82% des crédits établis dans les pays de la CEMAC, au premier semestre 2022. En ce qui concerne le Congo, faut dire qu’il a émis  14,86% des prêts accordés à la CEMAC à la même période d'analyse. Si comme à l’accoutumée, les grandes entreprises sont les principaux bénéficiaires de l’accroissement de l’activité de crédit dans la Cemac au premier semestre 2022, la part des financements mobilisés par cette catégorie d’emprunteurs a fortement baissé. Elle était de 58% du volume total au 2ème semestre 2021, soit une réduction de 14,87% en six mois. Par ailleurs, le Bulletin des statistiques de la Beac renseigne que , « les grandes entreprises ont mobilisé une fois encore la majeure partie des crédits avec 43,13 % du volume total, suivies des particuliers (27,18 %), des PME (25,71 %), des autres personnes morales (0,01 %) et enfin des administrations publiques et collectivités décentralisées (3,97 %) ».