Les réserves de change de la zone CEMAC gérées par la Beac s'élevaient à 6 771,3 milliards de F à fin janvier 2023, contre 4 782 milliards de F à la même période l'an dernier. Ce montant a donc augmenté de 41 %.

Selon le rapport sur la politique monétaire de la BEAC, qui a publié les données, l'augmentation était due à l'augmentation du prix du baril de pétrole brut. Cependant, les efforts de rapatriement des recettes d'exportation et « la forte hausse des rétrocessions des devises par les banques primaires (+557 milliards), pour le compte de leur clientèle du secteur extractif autorisée à détenir des comptes en devises, et pour la gestion des fonds de remises en état des sites (Fonds RES) » y sont également pour beaucoup, précise la Beac. Ce montant a permis de sécuriser 4,9 mois d'importations de biens et services, contre 3,9 mois à la même période l'an dernier.

Outre l'augmentation des réserves de change, le taux de couverture extérieure de la monnaie s'est renforcé à 73,5% au 31 janvier 2023, contre 73,1% au 31 décembre 2022 et 64,0% un an avant, ce qui traduit le niveau soutenable des réserves de change détenu par la Beac. Dans le détail, les réserves de change à cette époque se sont « constituées à 78,9 % des avoirs extérieurs à vue, à 12,8 % des autres avoirs extérieurs en devises gérés par la Salle des Marchés, à 4,9 % des avoirs auprès du FMI et à 3,5 % des avoirs en or », renchérit la Beac.

Rappelons qu'au 31 décembre 2022, les réserves de change de la BEAC atteignaient 7 000 milliards, soit une augmentation de 50 % en un an. La variation cumulée sur 12 mois a atteint un niveau record de 2 300,0 milliards, soit environ le double du pic de 2011.