76,7 milliards de Fcfa ! Tel est le montant estimatif du Projet d’appui à la relance de la filière café (Parf-Café). Ce chiffre a été annoncé par le ministre de l'Agriculture et du Développement local (Minader), qui a officiellement lancé les activités liées à ce projet quinquennal (2027) à Kouoptamo (Région de l'Ouest) le 12 septembre 2023.

Selon l’Office national du cacao et du café (Oncc), la production de café de la campagne caféière 2021/2022 était de 11 557 tonnes (Robusta et Arabica) ; l'objectif principal est donc de doubler la production de café d'ici 2027. Concrètement, le gouvernement vise « 22 086 tonnes cumulées de café vert de qualité soient 4 858 tonnes pour le café arabica et 17 228 tonnes pour le café robusta ». A ceci, il faudrait ajouter des ambitions de «10 529 tonnes de café vert de qualité en 2027 soit 2 316 tonnes de café arabica et 8 213 tonnes pour le café robusta pour augmenter la production nationale qui gravite autour de 35 000 tonnes de nos jours ; un rendement moyen attendu de 0,7 tonnes/hectare soit un accroissement de 0,5 t/ha par rapport au niveau actuel de 0,2 t/ha », projette le ministre.

Pour atteindre ces objectifs, l’aspect financier sera un facteur clé. Pour surmonter cette difficulté, le Minader a indiqué que le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), à travers son Guichet projet, financerait les activités du Parf-Café à hauteur de 7,6 milliards de FCFA, soit 9,9% du coût total du projet. Par ailleurs, « il est nécessaire de rappeler qu’en plus de de financement, le Parf-Café va bénéficier des appuis indirects du Fodecc à travers le Guichet producteurs, qui a prévu environ 4 milliards de subventions en intrants pour le café en 2023 au profit direct des producteurs », fait savoir le membre du gouvernement. De plus, le projet s'étendra sur cinq ans et repose sur trois éléments techniques : produire et diffuser du matériel végétal à haut rendement ; soutenir le développement des plantations de café et soutenir la durabilité de la filière café.