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Blé : 30 milliards de Fcfa de subventions pour la filière en 2022.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Selon le directeur du budget Cyril Edou Alo'o, ce soutien financier a permis d'éviter une hausse du prix du blé et donc du prix du pain sur le marché camerounais.

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Le Cameroun a terminé l’année 2022 avec une subvention gouvernementale du Blé à hauteur de 30 milliards de FCFA. Dans « les dossiers du Minfi », selon un rapport récemment publié par le ministère, Cyril Edou Alo'o déclare : « Vous avez le prix du pain qui n’a pas évolué, c’est parce que l’Etat a subventionné les meuniers à plus de 30 milliards de Fcfa (en 2022, Ndlr) pour que le prix du blé ne grimpe pas. Ce sont-là des mesures concrètes visant à soutenir le pouvoir d’achat des camerounais ». C’est dire que sans cette subvention l’on aurait assisté à une hausse du prix du pain au même titre que le carburant. Le blé s’inscrit donc sur la liste des céréales qui pèsent sur la balance commerciale du pays.

Dans le détail, la subvention au blé, contrairement à la subvention aux produits pétroliers, établie de longue date, était nécessaire après le déclenchement de la guerre entre la Russie et l'Ukraine (deux des principaux fournisseurs de blé du Cameroun). Une situation qui a fait flamber le prix du blé importé. Résultat, le prix d'une baguette de 200g est passé de 125 FCFA autrefois à 150 FCFA localement le 17 mars 2022 (+25F). Le prix d'un sac de farine de 50 kg (entrée et sortie usine) s'est fixé à 24 000 FCFA au lieu de 19 000 FCFA. Quatre jours plus tard (le 21 mars 2022), les boulangeries ont menacé d'augmenter à nouveau le prix du pain, évoquant le prix élevé du blé importé. Menace qui n’a visiblement pas été mise à exécution car, apprend-on d’Alfred Momo Ebongue, Secrétaire général du Groupement des industries meunières du Cameroun, les prix du pain sont restés inchangés, « le sac de blé qu’on vendait à 24 000 Fcfa, on le vend actuellement à environ 21 000 F ». C’est dire que, le soutien du gouvernement a réussi à apaiser les inquiétudes et les intentions des meuniers et des boulangers.

Cependant, si le conflit continue, cela pourrait affecter l'État, qui dépense déjà chaque année des sommes énormes en biens importés, car sa production est toujours inférieure à la demande nationale. « Le besoin en blé est de 900 000 tonnes par an. Nous importons 900 000 tonnes », indiquait à cet effet Gabriel Mbairobé.

 

 

 

 

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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