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Titres publics: la diminution des souscriptions préoccupe

Dernière mise à jours il y'a 2 mois

Pendant que les six pays de Cemac cherchent à obtenir la somme de 1 133 milliards de Fcfa au cours du troisième trimestre 2024, les membres du Cadre permanent de concertation des Trésors publics de l'espace communautaire et les spécialistes en valeurs du Trésor travaillent depuis le 3 septembre 2024 à Brazzaville sur la création d'une stratégie capable de résoudre les préoccupations du marché concernant les émetteurs publics et de mettre en place des mesures correctives pour inverser la tendance de repli des investisseurs.

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Le thème est évocateur : « Amélioration des compétences organisationnelles et humaines et problématique de déontologie sur le marché des valeurs du Trésor de la Cemac ». Il est le résultat des problèmes de plus en plus fréquents rencontrés par les banques commerciales pour fournir les ressources financières demandées par les États sur le marché des obligations. Les Trésors publics sont critiqués pour leur incapacité à rassurer les investisseurs, le non-respect des échéances de remboursement et le manque de communication avec le réseau des SVT (spécialistes en valeurs du Trésor).

Les États de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad) ont prévu de lever 1 133 milliards de Fcfa sur le marché de la dette au troisième trimestre afin de répondre à leurs besoins de trésorerie.

Les représentants des gouvernements, réunis au sein du Cadre permanent de concertation des Trésors publics (CPC-TP) de la Cemac, se sont réunis le 3 septembre 2024 à Brazzaville, en réponse à ces préoccupations. D'après la cellule de régulation et de conservation des titres publics de la direction générale du Trésor du Congo, cette situation pourrait persister, voire se renforcer, si les États ne respectent pas leurs engagements envers les investisseurs en matière de remboursements et de gestion budgétaire.

Afin de relancer l'investissement sur le marché, les SVT recommandent une plus grande transparence et demandent aux États de fournir régulièrement les données économiques et financières, d'animer le réseau des SVT, de communiquer le calendrier des interventions de l'État sur le marché et les résultats des évaluations financières.

Challenges

Cependant, afin d'y parvenir, il faudra surmonter plusieurs obstacles pour rectifier la tendance actuelle. Selon un expert du CPC-TP, il s'agit de la rationalisation des interventions de l'État, des sorties plus longues que prévues sur le marché des titres publics, de la déconnexion des interventions avec les calendriers, des dépenses extrabudgétaires des États, de la mise en œuvre réelle des plans de trésorerie qui, pour le moment, remplissent "les tiroirs", etc. « Tout cela, ne contribue pas à rassurer les investisseurs ».

Face à ces préoccupations, les autorités communautaires cherchent à redynamiser le marché domestique en mettant en œuvre un nouveau cadre juridique, infrastructurel et humain, en collaboration avec la Banque centrale commune aux six États.


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Ophelie Ada Zoa
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