Selon Marcel Nganta, promoteur du Gic BA/Vert-Rouge-Jaune, « Il faut désormais que nos surfaces aient des produits hautement enrichis, grâce à ces nouveaux aliments qui seront transformés localement sans plus compter totalement sur l’importation. Nous nous engageons à réduire la dépendance aux produits importés tels que le blé ». En effet, ce projet mis en œuvre dans le cadre du Plan triennal spécial jeunes vise à promouvoir l’utilisation des farines locales dans la fabrication des produits de boulangerie. En lieu et place du blé, céréale massivement importée, et dont la farine est la plus utilisée au Cameroun.

Soulignons qu'au cours d’un atelier organisé les 23 et 24 août 2022 à Yaoundé, la capitale du pays, la plateforme des producteurs de farines locales du Cameroun avait émis l'ambition de produire environ 5 millions de tonnes de produits de qualité à l’horizon 2030. Sauf que cette ambition se heurte à des difficultés. Il s'agit entre autres de l’absence des équipements adéquats, le manque de financement, le déficit de production et le manque de voies de communication facilitant le transfert de ces féculents, des zones de production aux zones de transformation.

La résolution de tous ces problèmes et la ferme volonté qu'affiche le gouvernement camerounais permettra au pays d'être indépendant de la farine de blé qui est en majorité consommée et dont l'importation coûte au gouvernement des sommes importantes. Pour la seule année 2020, par exemple, une étude du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN), révèle que le Cameroun a importé 830 000 tonnes de blé, pour un montant de 150 milliards de FCFA.