Le 5 mai 2023, le ministre du Commerce (Mincommerce) Luc Magloire Mbarga Atangana a tenu une réunion de travail avec les acteurs du secteur meunier en prélude à la fête nationale du 20 mai. Plusieurs annonces ont été faites durant cet échange, notamment une réduction de prix de 1 500 FCFA (6,25 %) par rapport au prix d'origine d'un sac de farine de 50 kg. « Depuis janvier 2023, c’est le début de la répercussion de la baisse des coûts du blé sur le sac sorti usine. De 24 000 Fcfa, il est passé à 22 500 Fcfa rendu à Douala (pour la farine entrée de gamme utilisée pour les beignets, ndlr) », a fait savoir le secrétaire général du Groupement des meuniers du Cameroun, Alfred Momo Ebongue.

Cette réduction s'applique à la farine de milieu de gamme utilisée pour la fabrication du pain et à la farine de haute qualité utilisée pour la pâtisserie. Les prix départ usine de ces derniers sont respectivement de 23 000 Fcfa et 23 500 Fcfa, contre 24 500 Fcfa et 25 000 Fcfa il y a un an. Notons que les prix départ usine sont différents des prix pratiqués sur le marché car ils incluent certains frais supplémentaires, notamment les frais d'expédition.

 La baisse observée ici est due à plusieurs facteurs. Selon Alfred Momo Ebongue, « Il y’a des charges qui ont augmenté sur le plan local, vous avez le carburant, l’électricité, on a distribué dernièrement des taxes intra-communautaires au niveau de la douane. Et puis lorsqu’on vendait le sac de farine à 24 000 on avait quelques suspensions de charges fiscales qui n’ont plus cours aujourd’hui. Pour dire que les charges locales ne sont plus celles qu’on avait à l’époque »

 Cette tendance à la baisse se retrouve également dans les cours mondiaux du blé.   « J’observe aussi la même tendance baissière du marché international, il y a du blé à moudre, le contexte est honorable. Nous devons nous situer dans une approche tendancielle ça change…nous avons toujours fait de notre souplesse pour d’autres produits, continuons de sacraliser le pain, les tendances jusqu’en fin d’année sont une offre excédentaire. Ce que l’on a fait avec d’autres produits, on peut le faire avec du pain », explique Luc Magloire Mbarga Atangana. Ainsi dit : « les cours du blé garanti à Douala étaient à 420 euros/tonnes (275 501 Fcfa) au plus fort de la crise russo-ukrainienne. Actuellement il se chiffre à 380 euros/tonnes (249 263 Fcfa) », confie le Secrétaire général Groupement des meuniers du Cameroun. Tout ce qui pourrait indiquer un approvisionnement constant en blé sur le marché local pour aider à faire de la farine.