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Secteur industriel : les coûts d’accès au financement sont élevés.

Dernière mise à jours il y'a 11 mois

C’est qui ressort du rapport de l’enquête sur le climat des affaires dans le secteur industriel, que vient de publier le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Selon ce rapport, 91% des chefs d’entreprises trouvent les coûts (charges liées au taux d’intérêt, à l’assurance et au courtage) d’accès au financement élevés. Seulement 6% les trouvent moyens et 3% faibles.

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Cette enquête s’inscrit dans le prolongement des travaux menés par le MINEPAT qui ont montré que les investissements restent difficiles à rentabiliser dans le secteur industriel, et ont ainsi mis en évidence l’urgence de surmonter ces difficultés par des réformes appropriées et la nécessité de faciliter l’identification de ces réformes par l’instauration d’une enquête spécifique sur le climat des affaires dans le secteur industriel. Le MINEPAT a ainsi réalisé cette première enquête sur le climat des affaires dans le secteur industriel du 14 août au 13 septembre 2023. L’objectif était de recueillir la perception des chefs d’entreprises du secteur industriel sur le climat des affaires au Cameroun et sur les actions que l’Etat mène ainsi que leurs propositions pour améliorer la situation.

L’enquête s’est faite au moyen d’une plateforme électronique où les entreprises ont directement renseigné la version électronique du questionnaire, et à travers les échanges directs entre les équipes du MINEPAT et les responsables des entreprises qui n’ont pas pu répondre via cette plateforme numérique. Les résultats montrent que :

1) les chefs d’entreprises du secteur industriel trouvent le climat des affaires assez favorable, mais notent que certaines entraves restent encore à lever pour permettre aux entreprises de mener leurs activités avec plus de facilité, au rang desquelles les difficultés d’accès au financement, aux intrants, aux équipements de production et au marché. Ils évoquent également les problèmes de fiscalité, de corruption, de sécurité, de règlement des litiges, de règlement des transactions avec l’extérieur et de législation sur la propriété.

2) Ils reconnaissent que l’Etat prend des mesures dans tous les domaines pour éliminer ces entraves, mais que ces mesures sont peu connues des entreprises et ne sont pas toujours appliquées par les structures concernées, si bien que leur impact sur les indicateurs d’activité des entreprises reste limité.

Signalons que dans le cadre de sa Stratégie nationale de développement (SND 30), l’État du Cameroun s’est engagé à porter la part du secteur secondaire dans le PIB de 28,2% en 2018 à 36,8% en 2030, la valeur ajoutée manufacturière de 12,9% en 2016 à 25% en 2030 et la part des exportations des produits manufacturés à 54,5% en 2030. Au 2e trimestre 2023, le secteur secondaire s’est situé à 1,8% du PIB par rapport au même trimestre de 2022. Il a généré 1 688,2 milliards FCFA, selon la récente analyse sur les comptes nationaux, publiée le 27 novembre dernier par l’Institut national de la statistique (INS).

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bernardo carlos ndjomo
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