Le rebranding Africa Forum est l'œuvre du Camerounais Thierry Hot, ancien journaliste et actuel vice-président des relations institutionnelles de la holding américaine Lilium Capital. Sur le thème : « Les systèmes financiers africains en mutation, concilier authenticité et modernité : les chemins de l’inclusion financière », cette 9e édition du Rebranding Africa Forum (RAF) se tiendra les 20 et 21 octobre prochains à Bruxelles. Une ribambelle de personnalités et acteurs de la finance mondiale y sont attendus. Parmi eux, un grand nombre d'institutionnels et privés camerounais. En effet, le Cameroun ne saurait répondre absent à cette importante conférence qui met en lumière les progrès de l'Afrique et le potentiel du continent à suivre le rythme du monde. Ainsi, Richard Evina Obam, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations du Cameroun (CDEC), le directeur général du Port autonome de Kribi (Pak), Patrice Melom, Omer Gatien Maledy, secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) seront bel et bien présents à Bruxelles, en tant qu’institutionnels et discuteront chacun de leurs domaines respectifs.

Dans le domaine privé, le Cameroun sera représenté par Alain Blaise Batongue, journaliste et actuel directeur des affaires institutionnelles chez Orange Cameroun. Ce dernier dirigera le panel sur « le modèle de financement des économies africaines. Etat des lieux et perspectives ». A ses côtés, l’industriel Emmanuel Wafo, directeur général de Mit Chimie, une entreprise spécialisée dans la distribution et le négoce de produits chimiques et matières plastiques, répondra également présent à Bruxelles. Celui-ci, apprend-on prononcera une allocution à l’ouverture de ce forum, qui tend à devenir le Davos africain.

Le thème de cette année n’a pas été choisi de façon anodine. Selon Thierry Hot, il s’inscrit dans le cadre du développement extraordinaire des systèmes financiers africains depuis une vingtaine d’années, « dans le sillage de la révolution numérique qui irradie le continent depuis lors, engendrant une véritable révolution financière ». À titre d’exemple de ces avancées impressionnantes, Mastercard estime qu’en 2021, 894 % de levées de fonds ont été réalisées par les start-up opérant dans le domaine des technologies financières en Afrique subsaharienne. Selon le Global Findex, en 2020, l’Afrique représentait 46 % des nouveaux comptes enregistrés dans le monde. Ces progrès ne sont pas passés inaperçus devant les organisateurs du RAF qui estiment que ces indicateurs démontrent à suffire que les Africains et leurs dirigeants « ont pour la plupart pris conscience de la nécessité de créer un environnement favorable à la révolution numérique, après avoir loupé les précédentes révolutions industrielles qui ont tant mis l’Afrique en retard » ; bien que de nombreux défis demeurent. Lesquels défis il faut relever pour tirer le meilleur parti de l'immense potentiel du continent africain.