RCA: des perspectives prometteuses en 2024.
Dernière mise à jours il y'a 7 moisLa session ordinaire du Comité national économique et financier (Cnef), présidée en milieu de semaine dernière à Bangui par le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, à laquelle a pris part en visioconférence, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Yvon Sana Bangui, a anticipé une amélioration des perspectives macroéconomiques dans le pays, caractérisées par une accélération des activités économiques.
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Cette instance prédit par ailleurs une détente des pressions inflationnistes qui devraient repasser pour la première fois à 2,7% depuis 5 ans, c’est-à-dire, en dessous du seuil tolérable de 3% admis au sein de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Elle table également sur le maintien du niveau du déficit budgétaire, base engagement, hors dons à 9,9% du PIB (en valeur absolue, ce déficit global devrait s’établir à un peu plus de 28 milliards de FCFA, ainsi que projeté par le gouvernement dans la loi de finances du présent exercice).
Le Cnef prévoit cependant une augmentation du déficit du solde extérieur courant, dons inclus, qui passerait de 7,1% du PIB en 2023 à 8,1% du PIB 2024. Sur le plan monétaire, la masse monétaire progresserait de 3,4%, en liaison essentiellement avec la forte augmentation des avoirs extérieurs nets. Il faut noter qu’en 2022, ces réserves avaient enregistré une forte contraction (-102%) en glissement annuel d’après le ministère français de l’Économie, contraction corrélée selon le Fonds monétaire international (FMI) avec la baisse des financements extérieurs et la hausse des prix des importations.
Le taux de croissance en République centrafricaine, devrait doubler passant de 1 % en 2023 à 2 % en 2024, grâce à une hausse de la demande mondiale, au prix élevé du bois d’exportation et à l’amélioration de la sécurité.
La croissance du pays devrait se poursuivre en 2023 (2,0 %) et 2024 (2,9 %), tirant particulièrement profit des perspectives prometteuses pour les secteurs primaire (+4,1 % et +5,3 %) et tertiaire (+3,2 % et +3,9 %) en 2023 et 2024, respectivement. Les sous-secteurs de l’agriculture d’exportation, extraction, industries manufacturières et alimentaires, commerce et télécommunications seront les moteurs de cette croissance. Au niveau budgétaire, le pays devrait enregistrer un redressement du solde budgétaire primaire, projeté a –4,1 % en 2023 et –3,9 % en 2024. Ce redressement sera tiré des économies budgétaires sur la réduction des subventions du gouvernement, et de l’augmentation substantielle des recettes non fiscales, notamment de service. Le solde du compte courant devrait ressortir déficitaire à 12,2 % et 10,5 % du PIB en 2023 et 2024, en recul par rapport à 2022, grâce à la redynamisation de l’exploitation forestière et à l’amélioration de la gouvernance du secteur extractif.
Floyd Miles
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