Les chiffres officiels   de la  Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), font état de ce que la production de riz en 2022 est de 70, 324 tonnes, contre 78, 350 tonnes l’année précédente. Ce volume de production témoigne de la chute drastique de la production se situant à 10,2%.

La Semry impute cette contre-performance aux lourdes  inondations   enregistrées l’an dernier. C’est d’ailleurs cet état des choses qui a poussé la direction de protection civile du ministère de l’Administration territoriale (Minat) à considérer l’année 2022 comme celle de référence en  matière d’inondations dans la vallée du Logone (Extrême-Nord), sur les 100 dernières années.

Le Cameroun dépend encore largement des importations pour satisfaire sa demande nationale en riz. Les tentatives de développement de la production rizicole, amorcées depuis longtemps, ont rarement donné des résultats probants. Mais, depuis quelques années l’espoir renait grâce à l’introduction du SRI.

Soulignons que les récentes réflexions sur le riz présentent une filière dont le déficit de la balance commerciale en 2017 se situe à près de 184 milliards de F CFA, soit une importation en volume de 628.400 tonnes de riz blanc. Précisons que ce déficit a dépassé la barre de 135 milliards de fcfa depuis 2010.

Rappelons que des pluies diluviennes d’une rare intensité se sont abattues  au  mois d’août 2022  sur la région. Les dégâts ont été   tels qu’au moins 530 hectares de rizières ont déjà été détruits dans le périmètre de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), notamment à Maga (Mayo-Danay). Cette contre-performance n’empêche pas l’entité étatique de tabler sur une production de 80.000 tonnes de riz  Paddy en 2023, sur une culture de 12 500 hectares. Une ambition qui pourrait aussi être impactée par le retour de fortes pluies dans cette partie du pays en début d’année.