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PIB : le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Le Fonds monétaire international (FMI) semble assez pessimiste quant aux taux de croissance du PIB de 45 pays d'Afrique subsaharienne.

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Dans ses dernières prévisions sur l'économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) s'attend à ce que le taux de croissance économique moyen de l'Afrique subsaharienne passe de 4 % en 2022 à 3,3 % en 2023, avant de remonter à 4 % en 2024. Lequel taux est en recul de 0,5 points par rapport aux projections du mois de janvier et de 0,7 point par rapport à la réalisation de 2022. L'annonce a été faite ce mardi 10 octobre, à l'occasion des assemblées annuelles de cette institution et de la Banque mondiale à Marrakech, au Maroc. Comme on peut le lire dans le rapport, « 2023 a été une année difficile pour les économies d’Afrique subsaharienne ».

L'institution a souligné que la baisse de la croissance au niveau régional cette année n’est que le résultat de l'aggravation des chocs climatiques, le ralentissement de l'économie mondiale et des problèmes d'approvisionnement intérieur, en particulier dans le secteur de l’électricité. Selon le FMI, cette baisse est également à mettre sur le dos du durcissement général des conditions de crédit après la guerre en Ukraine qui a entraîné une baisse de la demande de fonds et donc des investissements dans le monde entier. « Un choc supplémentaire pour une région qui émerge encore de la pandémie du Covid-19 ».

Les deux plus grandes économies de la région, l'Afrique du Sud et le Nigeria, devraient connaître une croissance de 0,9 % (contre 1,9 % en 2022) pour la première et de 2,9 % ; en baisse de 0,4 point par rapport à 2022 pour la seconde. Elles contribueront donc à cette contre-performance. Dans la zone Franc, le FMI s’attend à un taux de 5,2% pour les 8 pays de l’UEMOA après 5,6% en 2022. Malgré un recul de 0,5 point, la Côte d'Ivoire enregistrera la plus forte croissance de la région avec 6,2%. Le Bénin (+5,5%) arrive en deuxième position, suivi du Mali (+4,5%), tandis que le Burkina Faso a réalisera la plus forte progression de l'UEMOA avec un PIB de +4,4% contre +1,5% en 2022. Le Niger, frappé par des tensions politiques, verra la croissance de son PIB dégringoler de 11,9% en 2022 pour s'établir en 2023 à 4,1%. Avec un taux de croissance de 2,7 %, venant de 3,3 % en 2022, la CEMAC semble-t-il sera moins performante que sa jumelle de l'UEMOA. En effet, la Guinée équatoriale, seul pays d'Afrique subsaharienne où le FMI prévoit une récession économique (-6,2%) après une croissance de 3,2%, sera en grande partie à l'origine de cette contre-performance. Le Cameroun, le Tchad et le Congo devraient progresser de 4%.

L'institution de Bretton Woods se montre prudemment optimiste pour 2024. En effet, les perspectives de 4 % pourraient être compromises par « la montée de l’instabilité politique dans la région où des risques extérieurs (y compris le ralentissement de la Chine) ». En outre, le taux d’inflation annuel moyen en Afrique subsaharienne devrait atteindre 16,2 % d’ici la fin de cette année, ce qui est approximativement le même que le taux d’inflation de fin 2022. Cependant, au niveau régional, l'inflation moyenne devrait tomber à 10,5% l'année prochaine.

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Ophelie Ada Zoa
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