Le gouvernement camerounais a décidé de renforcer le contrôle de sa flotte maritime en lançant un système numérique d'immatriculation pour ses navires, qui entrera en vigueur le 2 décembre prochain. Cette mesure vise à lutter contre les activités illégales et à préserver l'image du pavillon camerounais. En effet, le Cameroun a récemment été impliqué dans plusieurs incidents maritimes, notamment la saisie et la confiscation d'un navire camerounais transportant des céréales en Ukraine en juillet dernier, ainsi que l'interdiction d'accès aux ports des Émirats arabes unis pour certains navires camerounais en février 2024.

Le nouveau système nécessitera la soumission de 17 documents requis par le biais d'une plateforme en ligne pour terminer le processus d'enregistrement. Cela devrait améliorer la transparence et la traçabilité des opérations maritimes camerounaises.

Le Cameroun n'est pas encore membre du Système Mondial Intégré d'Information sur le Transport Maritime (GISIS), ce qui l'empêche de surveiller les navires battant son pavillon dans les zones à haut risque. Le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a déclaré que cette mesure est essentielle pour lutter contre les activités illégales.

Cette mutation pourrait également générer de nouvelles taxes et des recettes supplémentaires pour l'État. Avec plus de 200 navires battant pavillon camerounais à travers le monde, ce nouveau système est crucial pour préserver l'image du pavillon camerounais et lutter contre les activités illégales.

Par ailleurs, le système numérique d'immatriculation permettra également de réduire les délais d'enregistrement et de simplifier les procédures administratives pour les armateurs. L’on retient que le lancement du système numérique d'immatriculation est une étape importante pour le Cameroun pour renforcer son contrôle sur sa flotte maritime et améliorer sa réputation internationale.