Niger : Comment interpréter l'arrivée de l'ambassadrice américaine Kathleen Fitzgibbon ?
Dernière mise à jours il y'a 1 ansKathleen Fitzgibbon arrivera à Niamey dans les prochains jours pour prendre ses fonctions de nouvelle ambassadrice américaine. Cette dernière dont la nomination a été confirmée par le Sénat le 27 juillet, au lendemain du coup d'État au Niger, ne présentera pas ses lettres de créance au gouvernement militaire. Mais son arrivée pourrait souligner une attitude américaine plus flexible envers les putschistes.
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Selon une annonce du Département d'État, le ministère des Affaires étrangères des États-Unis, au Niger, l'ambassadrice américaine devait arriver en fin de semaine pour son poste à Niamey. La nomination de Kathleen Fitzgibbon a été confirmée par le Sénat le 27 juillet, au lendemain du coup d'État. C'est une diplomate expérimentée qui est en Afrique depuis plusieurs années. Son arrivée soulignera la position plus flexible des Américains envers le régime militaire.
Elle ne présentera pas ses lettres de créance à la junte, document permettant d’officialiser la nomination d’un représentant étranger. Le département d'État est clair là-dessus. Selon Vedant Patel, le porte-parole, « L'arrivée de l'ambassadrice n’est pas le signe d’un changement de politique. Notre position reste la même ». Il indique que Washington continue d'exiger la libération du président déchu Mohamed Bazoum et le respect de l'ordre constitutionnel.
Mais, selon les experts, les États-Unis ne font pas partie des extrémistes et hésitent à prendre les armes pour renverser le régime militaire. « Nous continuons à pousser pour une solution diplomatique », a rappelé Vedant Patel. L’ambassadrice, plusieurs fois en poste en Afrique, soutient également cette politique.
La ligne américaine est considérée comme assez flexible. Ils ont envoyé la numéro deux du département d'État, Victoria Nuland, à Niamey début août. Là, elle a rencontré le général Barmou formé à Washington et nouveau chef d'état-major nommé par la junte. La partie américaine veut maintenir des canaux de communication avec lui. Par conséquent, l'arrivée de l'ambassadrice se fera à partir de cette position.
Les États-Unis ont aussi des intérêts qu'ils veulent conserver, comme une base de drones près d’Agadez, et 1 100 soldats déployés. Tout ceci pour garder un œil sur le Sahel. Le Wall Street Journal a récemment révélé que les forces spéciales américaines partageaient même des avant-postes avec les soldats du général Barmou à Oualam et Diffa. En tant que tel, Washington souhaite conserver ce dispositif car une échappée pourrait permettre au groupe Wagner de combler ce vide.
Floyd Miles
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