Au cours des six premiers mois de cette année, le fisc camerounais a collecté un total de 1 552,3 milliards de FCFA contre un objectif de 1504,7 milliards de FCFA. Les recettes fiscales au cours de la même période l'année dernière ont culminé à 1332,1 milliards, soit une augmentation absolue de plus de 210 milliards de FCFA et une augmentation relative de 15,7%.

 Ces gains ont été soutenus par des recettes fiscales non pétrolières, qui ont totalisé 1 303,7 milliards, sur une prévision de 1 275,8 milliards, selon la Direction générale des impôts (DGI). En termes de recettes fiscales pour les compagnies pétrolières, 102 milliards de FCFA ont été collectés au premier semestre 2023, sur un objectif de 82,5 milliards.

Les recettes affectées aux CTD et EP se sont élevées à 146,7 milliards de FCFA. En 2022, elles étaient d'environ 123,9 milliards de FCFA.

Pour Roger Athanase Meyong, cette amélioration peut être mise sur le compte de: l'élargissement de l'assiette fiscale, les réformes de restructuration des services, la dématérialisation des procédures, au règlement des arriérés d'impôts et aux nouvelles mesures de la loi de finances 2023... Tout en les félicitant, Il exhorte son équipe « de travailler pour atteindre l’objectif révisé de recettes fiscales de 2 900 milliards de la DGI en fin d’année 2023 ».

 En effet, la dématérialisation des procédures a conduit l'administration fiscale à réorganiser ses services et ses domaines de compétences. En conséquence, de l'avis de la DGI, l'identification des « niches fiscales non ou peu imposées » a contribué à élargir l'assiette fiscale tout en évitant une augmentation de la charge et de la pression fiscales. L'ancien DGI Modeste Mopa, indiquait d’ailleurs, dans les colonnes du bihebdomadaire économique Cameroon Business Today, que « ces réformes se sont révélées porteuses de réduction de la charge de travail, alors que pour les usagers, elles ont été source de facilité, de flexibilité et de réduction du coût de la discipline fiscale ».