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Lutte contre la corruption : un serpent de mer

Dernière mise à jours il y'a 1 mois

La corruption continue de faire des ravages au Cameroun, avec un préjudice financier de 114 milliards de Fcfa en 2023. La Commission nationale anti-corruption (Conac) qui réclame depuis 10 ans l'adoption d'une loi anti-corruption pour renforcer son dispositif législatif voit son plaidoyer resté lettre morte.

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La Commission nationale anti-corruption (Conac) , créée en 2006, dénonce l'aggravation du préjudice financier de l'État dû à la corruption. Malgré les sanctions et condamnations pécuniaires, les pertes financières ont atteint 114 milliards de Fcfa en 2023, soit une hausse de 2 378,2 % par rapport à 2022.

Le président de la Conac, Dieudonné Massi Gams, réclame l'adoption d'une loi anti-corruption pour renforcer le dispositif législatif. Cette demande est reste cependant lettre morte auprès du sommet de l'État depuis plus de 10 ans.

Dans le détail, la Conac est confrontée à plusieurs défis majeurs, notamment son manque de pouvoir coercitif, qui limite sa capacité à sanctionner les actes de corruption. De plus, son budget limité (moins de 2 milliards par an) restreint ses ressources et son déploiement, rendant difficile la lutte efficace contre la corruption. Enfin, sa dépendance financière vis-à-vis de l'État camerounais compromet son indépendance.

La corruption entraîne des pertes financières considérables pour l'État camerounais. Selon le rapport de la Banque mondiale, la corruption coûte environ 2% du PIB du Cameroun chaque année.

Pour surmonter ces défis, il est essentiel d'adopter une loi anti-corruption qui renforce le dispositif législatif et confère à la Conac les pouvoirs nécessaires pour lutter efficacement contre la corruption. Il est également nécessaire d'augmenter le budget de la Conac pour renforcer ses ressources et son déploiement. Enfin, le renforcement de la coopération internationale avec les organisations spécialisées dans la lutte contre la corruption peut apporter un soutien précieux à la Conac.

La lutte contre la corruption au Cameroun nécessite une action concertée et efficace. L'adoption de la loi anti-corruption et le renforcement des ressources de la Conac sont des étapes cruciales pour combattre ce fléau et promouvoir la croissance économique.


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Ophelie Ada Zoa
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