Selon ce communiqué de presse, la décision prise le 6 février à l'issue d'une réunion d'évaluation au ministère des Transports, fait suite au refus apparent de la plateforme de s'exécute face aux prescriptions réglementaires gouvernementales. Les syndicats du secteur des transports urbains de Douala et de Yaoundé reprochent depuis à Yango son existence illégale. En fait, en tant qu'entreprise, Yango elle-même ne possède aucun véhicule et n'emploie pas de chauffeurs comme le précise le manager de Yango, Didier Theze : « Nous ne possédons ni ne louons un seul taxi. Au lieu de cela, nous nous associons à des sociétés de transport indépendantes locales pour aider les entreprises camerounaises à se développer. Yango leur permet de renouveler leur flotte pour assurer des trajets plus confortables et encore plus sûrs aux Camerounais ».

Yango est un service international d'information en ligne pour les réservations de taxi, présent dans 19 pays d'Europe, d'Asie centrale, du Moyen-Orient et d'Afrique (Côte d'Ivoire, Ghana, Cameroun, Sénégal, Zambie, Angola). Contrairement aux autres services en ligne disponibles, l'application Yango utilise une cartographie, un routage et une navigation propriétaires, ainsi qu'une livraison intelligente des commandes. Ces technologies réduisent considérablement le coût net du déplacement et le temps de ramassage des clients. L'opérateur a déjà été accusé d'exercices illégaux en Côte d'Ivoire, l'un des trois pays du continent africain où il est implanté. Avec son concurrent Uber, elle aurait perdu environ 10 milliards de francs CFA au profit du fisc ivoirien en 2021.

À noter que la suspension de Yango intervient moins d’une semaine après l’augmentation des prix du carburant. Une augmentation qui a rendu furieux les taximen, déjà remontés contre Yango dont ils demandaient l’arrêt des activités.