Selon le FMI, ce programme fait partie d’un effort coordonné des institutions financières internationales qui vise à soutenir la RCA et à éviter une crise humanitaire.

Une décennie après la guerre civile de 2013, la RCA est confrontée à une multitude de crises, ce qui entraîne des difficultés exceptionnelles pour sa population et amène le pays au bord d’une crise humanitaire avec une insécurité alimentaire aiguë.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies, 3,4 millions de personnes, soit 56 % de la population totale de la RCA, auraient besoin d’aide humanitaire et de protection en 2023, soit une hausse de 10 % par rapport à 2022.

D’après  M. Kenji Okamura, DG adjoint et président par intérim du FMI, « l'accord de la FEC contribuera à libérer l'espace budgétaire et à catalyser le soutien des donateurs aux services publics essentiels, ainsi qu'à fournir un cadre pour la mise en œuvre des réformes nationales. Grâce au financement et aux réformes supplémentaires, les risques d'une nouvelle détérioration de la situation humanitaire seraient réduits et la viabilité des finances publiques serait renforcée » si « la priorité est de renforcer l'administration douanière et fiscale et de rationaliser les exonérations pour accroître la mobilisation des recettes intérieures et élargir l'enveloppe des dépenses sociales». Le programme soutenu par le FMI contient d'importantes garanties de gouvernance pour l'utilisation des ressources destinées à aider le pays et sa population à éviter une crise humanitaire.

En rappel, Bangui comme beaucoup d’autres capitales, a été impacté par la pandémie de Covid-19, l’insécurité nationale et le conflit en Ukraine. Cette situation a augmenté ses besoins humanitaires, notamment sur le volet alimentaire.