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La Socapalm dédommage 145 Camerounais.

Dernière mise à jours il y'a 8 mois

La holding luxembourgeoise Socfin a payé 142 000 euros, mercredi 13 mars 2024, à des plaignants camerounais, selon une astreinte infligée par la justice française pour non production des documents qui pourraient établir ses liens avec l’entreprise française Bolloré.

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Les plaignants camerounais assurent en effet que le groupe Bolloré contrôle, par l’intermédiaire de la Socfin, l’entreprise Socapalm qui exploite des plantations de palmiers à huile au Cameroun. Or, la Socapalm est accusée par les riverains de s’approprier leurs terres et de polluer l’eau des rivières.

Face à cela, le groupe Bolloré assure ne pas contrôler la Socfin. Mais si le lien était prouvé, le groupe Bolloré pourrait être tenu responsable de possibles atteintes aux droits humains de la Socapalm.

Dans le cadre d’un référé contre le groupe et la holding luxembourgeoise en septembre, une mesure d’instruction sous astreinte avait été accordée aux 145 plaignants par la cour d’appel de Versailles. Dès décembre 2022, cette juridiction avait estimé que les activités de la Socapalm étaient « susceptibles de porter atteinte aux droits fondamentaux » des demandeurs « et notamment à leur droit à un environnement sain ».

Selon l'avocat des plaignants, cette « première victoire concrète à l’encontre de Socfin, à la portée symbolique », intervient à un moment singulier du feuilleton. Car après les longues années passées dans un farouche déni, Bolloré ne nie désormais plus être aux commandes de Socfin. Le 30 mai 2023, le groupe a publié un communiqué pour annoncer qu’il avait conclu avec le groupe Fabri « un pacte d’actionnaires constitutif d’une action de concert ».

Autrement dit, on peut désormais affirmer que Bolloré et Fabri ont ensemble le contrôle de Socfin. Ce qui les contraint à supporter solidairement les obligations qui incombent à l’entreprise. Peut-être de quoi changer la donne dans les demandes des cultivateurs qui veulent faire reconnaître leurs droits.

 

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bernardo carlos ndjomo
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