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La Russie obtient un autre gisement d'or au Burkina Faso

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

Afin de diversifier ses partenaires, le gouvernement burkinabé a décidé d'octroyer à la société russe Nordgold une licence pour exploiter une nouvelle mine d'or.

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La coopération entre le Burkina Faso et la Russie a récemment été redynamisée avec la signature d'un accord de coopération militaire paraphé en 2018, suivie de l'arrivée d'une délégation russe en 2022. Le Burkina Faso n'exclut donc pas aujourd'hui de réexaminer ses « rapports » avec la Russie, selon le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tembela. Ce contexte trouve sa justification par l'accord du gouvernement burkinabé d'un permis pour une nouvelle mine d'or à la société russe Nordgold, selon un rapport du Conseil des ministres publié le 8 décembre. Prévu pour quatre ans sur le site de Yimiougou (Centre-Nord) et couvrant une superficie de 31,44 km2, le permis minier permettra une production totale d'or estimée à 2,53 tonnes, selon le gouvernement.

La contribution directe au budget national de cette production est estimée à 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d'euros), dont 648 millions de francs CFA (environ 1 million d'euros) dépensés en fonds miniers.

Le groupe russe Nordgold, fondé en 2007, a été l'un des premiers à produire de l'or dans le pays à travers ses deux filiales, les sociétés minières Taparko (Somita) et Bissa Gold. Le nord du Burkina Faso, qui exploite déjà trois puits, est en proie aux violences djihadistes perpétrées par Al-Qaïda et des mouvements affiliés à l'État islamique depuis 2015. En avril, Nordgold a annoncé la fermeture de sa mine de Taparco pour "raisons de sécurité". Ces dernières années, des groupes terroristes ont détourné des opérations de collecte d'or pour lever des fonds dans une région où l'État burkinabé est pratiquement inexistant. De nombreux experts ont lié l'incertitude au boom de l'or du pays, qui a alimenté la cupidité croissante. Au Burkina Faso, la production d'or a dépassé le coton pour devenir le produit d'exportation le plus important du pays au cours des 12 dernières années, avec environ 70 tonnes par an et 17 mines industrielles. Selon le ministère des Mines, le secteur artisanal ou tri de l'or, emploie 1,5 million de personnes et produit annuellement 10 tonnes d'or supplémentaires.

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