Plus que présente désormais, les actes de la Chine parlent en sa faveur et traduisent la véritable mission de ce pays qui a été touché par la pandémie du covid 19.

Sur le plan diplomatique   la chine  joue actuellement un rôle de médiateur entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, deux nations en conflit depuis 2016. Les deux pays ont accepté, sous l'égide de la Chine, d'établir une feuille de route qui pourrait aboutir à une désescalade au Yémen, où ces deux rivaux sont accusés d'implications indirectes. Cette initiative pourrait avoir des implications importantes pour les relations régionales et internationales, notamment en ce qui concerne la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient. Cela profiterait à Pékin, qui souhaite élargir son espace commercial et l’influence de sa monnaie.

Si les flux commerciaux entre la Chine et le continent noir restent encore limités, leur croissance est significative. Les échanges entre la Chine et l’Afrique ont représenté 18,4 milliards de dollars en 2003 contre 12,39 milliards de dollars l’année précédente. Aujourd’hui, la Chine figure parmi les premiers partenaires commerciaux de nombreux pays africains (deuxième client du Gabon après les Etats-Unis, deuxième fournisseur du Bénin, cinquième fournisseur de l’Afrique du Sud, sixième fournisseur de l’Algérie…). Les entreprises chinoises dans le domaine des bâtiments et des travaux publics (BTP) sont devenues des rivales des groupes français comme Dumez ou Bouygues. La Chine a multiplié ces dernières années la construction d’infrastructures, secteur dans lequel son savoir-faire et sa compétitivité sont indéniables. L’Afrique n’en reste pas moins une terra incognita pour la Chine. Aujourd’hui, Pékin se positionne en champion de l'allègement de la dette africaine. Plusieurs rapports évoquent les discussions menées par la Chine en faveur d'un assouplissement des conditions d'endettement des pays africains auprès des institutions financières internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

L'engagement de la Chine en Afrique reflète sa volonté d'étendre son influence sur le continent et d’y renforcer ses partenariats économiques et politiques. C’est d'ailleurs la principale raison pour laquelle, moins de deux semaines après sa nomination, Qin Gang, le nouveau ministre chinois des Affaires étrangères, s'était rendu en Afrique pour effectuer son premier déplacement officiel en qualité de chef de la diplomatie chinoise. Une tradition de la diplomatie chinoise qui trouve son origine exactement en Ethiopie en janvier 1991, lorsque le ministre chinois des Affaires étrangères de l'époque, Qian Qichen, y avait lancé sa tournée en Afrique.