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Inondations dans l’Extrême-Nord : le bilan s'alourdit

Dernière mise à jours il y'a 2 mois

Une tournure dramatique. C'est à cette phrase que l'on peut résumer la situation qui frappe actuellement l'Extrême-Nord Cameroun. Selon le dernier rapport de l'ONU (OCHA), publié le 19 septembre 2024, le bilan s'élève déjà à 30 morts et plus de 365 000 personnes sinistrées.

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Selon le classement par gravité, le département du Mayo-Danay est le plus touché, avec 206 000 personnes affectées. Il est suivi du département du Logone-et-Chari, où l’on compte 156 000 sinistrés. Cette situation alarmante pousse des interrogations et d'ailleurs, OCHA estime que « la poursuite des pluies et la montée continue des cours d’eau laissent craindre une détérioration de la situation et un risque croissant d’épidémies dans les jours et semaines à venir ». L’organisme onusien fait également savoir que « les autorités locales et les partenaires humanitaires mettent en place des réponses d’urgence, mais font face à des défis logistiques majeurs, notamment l’accès difficile aux zones sinistrées ».

Sur le terrain, le 21 septembre 2024, Paul Atanga Nji, Ministre de l'Administration Territoriale, accompagnait  un convoi humanitaire de 50 camions, transportant des matériels de premiers secours pour les victimes des inondations du Mayo Danay, prêts à être distribués et le message du chef de l'Etat aux victimes de ces inondations.

Depuis le mois de juillet, la région de l’Extrême-Nord fait face à de fortes pluies qui ont occasionné des dégâts matériels importants ainsi que des inondations dans plusieurs localités des départements du Diamaré, Mayo-Tsanaga, Mayo-Danay, Mayo-Kani et Logone et Chari. Le bilan actuel fait état de 56 000 maisons détruites, affectant 67 000 ménages, plus de 5 000 têtes de bétail, plus de 82 000 hectares cultivables inondés, 30 personnes déjà décédées et plus de 365 000 personnes sinistrées.

L’heure n'est donc plus seulement à la distribution des kits de première nécessité mais, à la mise sur pied d'une politique visant à éviter de potentielles épidémies qui frappent à la porte. Ayant encore en mémoire des centaines de personnes mortes du choléra, de fièvre jaune, de méningite cérébro-spinale,  sans oublier la variole de singe qui fait rage actuellement, l'urgence de l'action est de mise. L’heure est également à la recherche et à la mise sur pied d'une véritable politique de prévention et de lutte contre les inondations. Ces 30 morts de plus sont 30 cloches qui doivent sonner le clap de fin des solutions cosmétiques aux différents maux auxquels font face les camerounais.

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bernardo carlos ndjomo
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