Inflation: situation de l'évolution au cours des 3 premiers trimestres de 2024
Dernière mise à jours il y'a 17 heuresL’inflation poursuit sa tendance à la baisse, au cours des neuf premiers mois de l'année 2024, atteignant un taux de 4,9%, soit une diminution de 2,9 points par rapport à la même période en 2023.
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Selon l'institut national de la statistique, cette progression est principalement due à une hausse de 6,2% des prix des produits alimentaires et de 13,4% des coûts des transports, qui continuent de jouer un rôle déterminant dans la pression inflationniste.
La hausse des prix des produits alimentaires s'explique en grande partie par l'augmentation des prix des légumes, des pains et céréales, des poissons et fruits de mer, les viandes ainsi que des « lait, fromage et œufs ». En revanche, les prix des huiles et graisses ont diminué. Du côté des transports, la montée des prix est principalement attribuée à l'augmentation des coûts du transport routier de passagers, notamment en raison de l'ajustement des prix du carburant à la pompe.
Le rapport de l'institut national de la statistique sur l'évolution de l’inflation au cours des neuf premiers mois de l'année 2024 indique que, les facteurs nationaux et internationaux se sont conjugués pour alimenter la dynamique inflationniste. Ainsi :
Sur le plan national, la réduction des subventions sur les prix des hydrocarbures, les contraintes sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et certaines localités de l’Extrême-Nord, ont perturbé les chaînes de production et de distribution, augmentant ainsi les coûts de transaction. En outre, les inondations et les chocs climatiques défavorables, caractérisés dans certains cas par des saisons sèches plus longues que d’ordinaire, ainsi que des pratiques agricoles peu performantes, ont probablement réduit l'offre de produits vivriers, ce qui a contribué à la hausse des prix des denrées alimentaires.
À l'échelle internationale, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Europe, notamment en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine, les effets persistants de la pandémie de COVID-19, ainsi que les fluctuations du taux de change entre le FCFA et le dollar américain (via l’euro), ont renforcé les pressions inflationnistes. La volatilité des prix des matières premières, comme le pétrole et les produits agricoles, a rendu les importations plus onéreuses, ce qui a entraîné une augmentation des prix des biens importés.
Toutefois, des efforts ont été entrepris à l’échelle mondiale pour atténuer l’inflation. Ces efforts incluent la réduction des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement, la baisse des prix mondiaux des produits de base et des coûts de transport, ainsi que la mise en place de politiques monétaires restrictives par de nombreuses banques centrales. Toutefois, plusieurs pays commencent à observer un assouplissement progressif de ces politiques monétaires. Dans la zone CEMAC, à fin août 2024, bien que la tendance baissière amorcée au deuxième semestre 2023 se maintienne, le niveau l’inflation, en se situant à 4,7%, reste supérieure au seuil communautaire de 3%.
Floyd Miles
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