Pour le patron du Minat, il est question de réviser la législation actuelle, qui date de 1986 afin d’améliorer "la prévention, la préparation et la réponse aux crises”. Le nouveau cadre juridique structure donc, à travers l’exposé des motifs, une meilleure gestion de la protection civile. À ce titre, il fixe les règles relatives à la prévention et à la gestion des catastrophes et des crises humanitaires sur l’étendue du territoire national quelles qu’en soient la nature, l’origine et l’ampleur. Ce nouveau dispositif garantit la sécurité et l’ordre public, la protection des personnes, des biens et de l’environnement avant, pendant et après une catastrophe.

De manière spécifique, le projet de loi vise à définir les mécanismes de coordination et de mise en œuvre de la protection civile, à en élaborer les moyens, à en fixer les modalités et à déterminer les sanctions pénales dans ce giron de compétences. S’il est réaffirmé que l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de protection civile sont assurées par le ministère de l’Administration territoriale (Minat), le projet de loi prévoit la mise en place d’un organisme public dénommé Agence nationale de protection civile chargé d’assurer la mise en œuvre opérationnelle de la politique du gouvernement en matière de protection civile.

Ce projet de loi intervient dans un contexte assez particulier marqué par le double éboulement de la falaise de Dschang, des inondations fréquentes dans la région de l’Extrême-Nord.