Les travaux de construction de l'usine de production de gaz de pétrole liquéfié (GPL) de Batanga, qui ont débuté l'année dernière, devraient être achevés d'ici la fin juin 2023. Pour faire, face à ses obligations, une société pétrochimique, la société gazière franco-britannique Perenco, a investi 50 millions de dollars, soit 31 milliards de Fcfa, dans le projet et commandé des équipements préfabriqués en Europe (Turquie et Pologne).

« Nous avons ainsi, les capacités de stockage, les colonnes à distiller, les systèmes de refroidissement qui sont terminés. Ils sont en ce moment en train d’être chargés sur les camions pour être mis sur les bateaux qui vont partir dans les prochains jours à destination du Gabon », rassure le Directeur général de Perenco Gabon, Adrien Broche, au sortir d’une audience le 9 février 2023, avec le ministre gabonais du Pétrole, Vincent de Paul Massassa.

Selon l’ancien patron de Perenco Cameroun, une fois réceptionné au Gabon, il ne restera que la phase d'intégration qui, comme prévue initialement, devrait démarrer à la fin du premier semestre de cette année.   « Nous pourrons commencer les travaux d’intégration de ces équipements à partir du mois de mars et nous tablons toujours sur le démarrage à l’été 2023 de l’usine, comme nous nous étions engagés il y a de cela plusieurs mois », a indiqué le DG.

A noter que le projet de construction d'une usine de production de GPL à Batanga, dans la province de l'Ogooué-Maritime, s'inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation(PAT) du gouvernement, où l'optimisation du gaz est l'une de ses priorités. Selon le maître d'œuvre, l'infrastructure réalisée devrait permettre d'augmenter la capacité de production de GPL. Le GPL est actuellement estimé à 20 % de la consommation intérieure. En conséquence, Perenco prévoit d'atteindre un résultat de 15 000 tonnes de gaz par mois soit 180 000 tonnes/an contre 10 000 tonnes/mois actuellement. L'objectif est de rendre le Gabon autosuffisant dans son approvisionnement en butane, en réduisant drastiquement les importations de 50%. Malgré le fort potentiel gazier, les pays de la CEMAC achètent environ 40 000 tonnes de ce produit par an pour combler le déficit, selon les chiffres officiels.