Au cours du premier semestre 2024, le taux d'inflation au Gabon s'est nettement amélioré, atteignant 1,7%, contre 4,6 % à la même période en 2023, ce qui représente une diminution de 2,9 points en glissement annuel. Les mesures de lutte contre la vie chère mises en œuvre par le gouvernement de transition dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema sont à l'origine de ce recul. Grâce à ces mesures, l'inflation a été limitée, ce qui la place nettement en dessous de la norme communautaire de la Cemac, qui est de 3%.

La politique anti-inflationniste du gouvernement de transition s'appuie donc en grande partie sur un ensemble de mesures visant à encourager les prix des biens et services de grande consommation. À partir de mars 2024, une modification des tarifs de produits indispensables, comme le ciment, les aliments et les transports en commun, a été instaurée. L'État accorde une subvention trimestrielle de 6,3 milliards de Fcfa à ces initiatives, soit environ 2,1 milliards de Fcfa par mois. Selon le ministère de l'Économie et des participations, cela représente un investissement budgétaire de 25,2 milliards de Fcfa pour limiter la hausse des prix sur l'année.

L'État a investi 133,58 millions de Fcfa sur les six premiers mois de l'année pour soutenir les prix de la farine de blé, 53,24 milliards de Fcfa pour subventionner les prix des carburants à la pompe et 14,5 milliards pour le gaz butane, dont le prix a été réduit à 4 950 Fcfa la bouteille. De plus, l'État a payé 17,02 milliards de Fcfa pour la défiscalisation de certains produits depuis le début de l'année. Des mesures sociales ont également été prises par le gouvernement afin de soulager la pression sur les foyers. Parmi ces mesures, on peut citer la gratuité du transport en commun, la levée des frais d'inscription scolaire et le plafonnement du prix des uniformes scolaires à 13 000 Fcfa. Ces actions ont joué un rôle essentiel dans la préservation d'un environnement économique stable malgré un contexte mondial incertain.

L'inflation du Gabon est donc la plus faible de la zone Cemac qu'il partage avec le Cameroun, le Congo, la Guinée Equatoriale, la RCA et le Tchad. Pour comparer, le Cameroun a connu un taux d'inflation de 5,7% pendant la même période, ce qui représente une différence de 4 points par rapport au Gabon. L'efficacité des politiques économiques mises en œuvre par le gouvernement de transition est démontrée par cette performance, dans un contexte marqué par l'instabilité des prix sur les marchés internationaux.