La Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) et la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (Bdeac) s'engagent à soutenir la mise en place de projets de promotion de l'import-substitution dans le but de diminuer la dépendance des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) aux importations. 

Les deux institutions ont convenu de cette nécessité lors d'une réunion de travail le 11 septembre 2024 dans la capitale camerounaise, selon le gouverneur de la banque centrale des pays de la Cemac. Cette réunion a été marquée par la volonté de la BEAC, actionnaire majoritaire de la Bdeac, de mettre à sa disposition des ressources financières pour que cette banque de développement finance plus de projets dans la Cemac. Il s'agira cette fois-ci de favoriser les projets visant à stimuler la production industrielle locale afin de diminuer les importations massives.

En raison de cette augmentation des importations, même si certains pays de la Cemac ont instauré des politiques d'import-substitution, les réserves de change de la communauté sont prévues en baisse de 5 % en 2024, par rapport à l'année précédente. Les pays de la Cemac disposent de fonds extérieurs en devises qui leur permettent de garantir leurs importations de biens et services, ce qui représente 4,5 mois d'importation, contre 4,8 mois en 2023.

Le dernier engagement de la banque centrale avec la Bdeac pour encourager l'investissement dans la Cemac remonte à 2016. En effet, les deux institutions financières sous-régionales avaient conclu le 19 janvier de cette année un ensemble d'accords concernant l'assistance de la BEAC à la Bdeac pour le financement de projets de développement dans les pays de la Cemac. L'enveloppe s'élevait à 400 milliards de FCFA.