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Filière riz : le marché indien comme solution à l'inflation

Dernière mise à jours il y'a 2 mois

Le gouvernement indien a annoncé le 27 septembre 2024, sa décision de réouvrir l’exportation de riz. Cette décision exonère le riz blanc du paiement des droits de sortie, contrairement au riz paddy, brun et précuit qui sont soumis à un droit de sortie de 10 %. L’occasion faisant le larron, le Cameroun a décidé de saisir cette opportunité pour renouer avec les importations du riz indien non-basmati.

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En Inde, les réserves de riz non basmati sont en plein essor. Devant cette situation, la Direction générale du commerce extérieur du ministère indien du Commerce et de l'Industrie, dans une décision du 28 septembre 2024, a déclaré que la politique d'exportation du riz blanc non basmati était passée de « interdit » à « libre » avec« effet immédiat ».

Le premier exportateur mondial des céréales, qui a décidé de supprimer le prix minimum (559 075 FCFA/tonne) pour les exportations de riz basmati, devrait provoquer une vague de commandes en provenance d'Afrique, en particulier du Cameroun qui en a consommé 529 000 tonnes en 2022, pour un montant d'un peu plus de 106 milliards de FCFA.

Suite à l'annonce du gouvernement indien, Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du Commerce, a envoyé une lettre aux responsables des services centraux et déconcentrés de son département ministériel, avec pour objet « réouverture à l’exportation du riz indien ».

Cette relance des importations est « intéressante » pour le marché camerounais, en ce sens « qu’elle exonère par ailleurs le riz blanc du paiement des droits de sortie, au contraire du riz paddy, du riz brun et du riz précuit qui sont soumis à un droit de sortie de 10 % », selon le communiqué.

« Il vous revient par conséquent de prendre en compte cette nouvelle donne dans les opérations de contrôle et de régulation du marché, afin de mettre un terme à la spéculation qui commençait à se faire jour au niveau des prix et de la dissimulation des stocks par certains opérateurs. Tout ceci doit pouvoir se traduire par une meilleure maîtrise des prix au consommateur, voire leur baisse, dans la mesure où les stocks détenus par l’Inde sont particulièrement importants et que la nouvelle récolte est abondante », écrit Luc Magloire Mbarga Atangana à ses collaborateurs.

Il n’est pas sans importance de préciser que seuls l'Inde et le Pakistan produisent du riz basmati de haute qualité à l'échelle internationale. En juin 2023, le gouvernement indien avait modifié sa politique d'exportation afin de garantir une disponibilité adéquate de cette variété sur son marché et de réduire l'augmentation des prix sur le marché intérieur. Une politique qui a contribué à accroître la part de marché du Pakistan dans certaines catégories.


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Ophelie Ada Zoa
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