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Etablissements bancaires : les crédits en souffrance explosent

Dernière mise à jours il y'a 3 jours

Les crédits en souffrance dans le secteur bancaire camerounais ont atteint un niveau alarmant, avec un total de 774,11 milliards de FCFA au premier semestre 2024. Cette situation met en lumière les défis que rencontrent les établissements de crédit en matière de gestion des risques et de recouvrement.

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Le secteur bancaire camerounais est confronté à une hausse significative des crédits en souffrance, avec un total de 774,11 milliards de FCFA au 30 juin 2024, soit une augmentation de 75,3 milliards de FCFA par rapport à la même période l'année dernière. Ce phénomène est particulièrement préoccupant pour les banques, qui doivent faire face à des difficultés de recouvrement et à des risques accrus de défaut de paiement.

Selon les données du marché, le taux brut de dégradation du portefeuille des banques est ressorti à 13,81 % au 30 juin 2024. Cela signifie que sur les 5 606,7 milliards FCFA d'encours de crédits octroyés par les banques du pays, 774,11 milliards FCFA sont susceptibles de ne pas être remboursées.

La BC-PME, une banque publique orientée vers le financement des Petites et moyennes entreprises, est particulièrement touchée, avec un volume de créances douteuses atteignant 60% de son portefeuille de prêts. La BICEC, filiale locale du groupe marocain Banque Centrale Populaire (BCP), présente également un portefeuille affecté par un important volume de prêts douteux, avec 180,6 milliards de FCFA en créances en souffrance.

En revanche, certaines banques semblent résistantes à ce phénomène, comme Standard Chartered Bank et Citibank, qui évoluent sur un segment de Corporate très sélectif et affichent des taux de dégradation très bas.

Pour faire face à cette situation, les banques ont été contraintes de puiser dans leurs fonds propres pour constituer des provisions d'un montant global de 607,9 milliards FCFA, soit un taux de couverture des crédits en souffrance de 78,5%. Cependant, cette mesure pourrait inciter les banques à renforcer leurs critères de crédit, limitant ainsi l'accès aux financements pour certains segments.

La montée des crédits en souffrance pourrait limiter l'accès aux financements pour les Petites et moyennes entreprises, freinant ainsi leur croissance et leur développement. De plus, la fragilisation du secteur bancaire pourrait avoir des conséquences négatives sur la croissance économique du pays, en réduisant la disponibilité des crédits et en augmentant les coûts de financement. Enfin, la nécessité de renforcer les critères de crédit pourrait réduire la disponibilité des crédits pour certains segments, exacerbant ainsi les inégalités économiques.


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Ophelie Ada Zoa
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