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Employabilité de migrants : les chiffres.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Il s’agit des ressortissants étrangers qui effectuent au Cameroun « un travail en échange d’une rémunération ou d’un profit », selon la définition de l’INS.

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Au Cameroun, dans les villes de Douala (capitale économique) et Yaoundé (capitale politique), environ trois personnes en emploi sur 10 sont des migrants. C’est ce qui ressort la 3e Enquête sur l’emploi et le secteur informel (EESI3) publiée par l’Institut national de la statistique (INS).

L'enquête, qui a porté sur 10 788 ménages et personnes âgées de 10 ans et plus, a montré qu'un travailleur sur cinq au Cameroun est un migrant. L'étude va plus loin et montre qu'il existe un nombre relativement important de migrants dans la population active dans le Littoral sans Douala (43,0%) et le Centre sans Yaoundé (36,1%). Cette troisième étude fait suite à des études de 2005 et 2010. L'étude intervient à un moment où l'emploi des immigrés sans papiers au Cameroun constitue une préoccupation pour le gouvernement. Cependant, ce document n'aborde pas cette question.  

Depuis début 2023, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary appelle les travailleurs étrangers en situation irrégulière au Cameroun à respecter la loi. En effet, l'article 4(1) du décret n° 93/575/PM du 15 juillet 1993, qui fixe les modalités d’établissement et de visa de certains contrats de travail, exige que les travailleurs de nationalité étrangère soient visés par le Minefop, avant commencement d’exécution. Par ailleurs, la loi de finances 2023 prescrit   aux alinéas 1, 2, 3 de l’article 22 un prélèvement sur le salaire de tout étranger travaillant au Cameroun. « Le prélèvement susvisé est fixé à l’équivalent de deux mois de salaire et traitement brut pour les travailleurs non africains ; d’équivalent d’un mois de salaire et de traitement brut pour tout travailleur africain, avec abattement de 50% », précise le texte.

L’enjeu de cette nouvelle disposition est tel que le gouvernement doit réunir 14 milliards de FCFA d’ici la fin de cette année. Des moyens financiers pour permettre le financement de  la transformation de 288 SAR-SM (section artisanale rurale et section ménagère) en centres de formation aux métiers ultramodernes. Les SAR-SM sont des établissements d’enseignement secondaire public situés dans les zones rurales, dans lesquels les élèves se dédient à l’apprentissage des métiers tels que la maçonnerie, la menuiserie, la couture.

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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