Emploi : urgence d’une réforme de l’économie informelle
Dernière mise à jours il y'a 1 moisLe marché du travail au Cameroun est caractérisé par une prépondérance du secteur informel, des emplois faiblement rémunérés et une productivité faible, due en partie à l’inadéquation entre le système éducatif et les exigences du marché de l’emploi. C’est ce qui ressort de la 3e édition des Cahiers économiques du Cameroun, une publication de la représentation locale de la Banque mondiale.
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90% des travailleurs, tirent leurs revenus du secteur informel. Celui-ci est essentiellement dominé par l’agriculture, qui emploie 53% de la main d’œuvre. Le reste, soit 37% des emplois informels, est réparti entre les services de télécommunications, manufacture, construction, banques et industrie hôtelière et le commerce de détail. Le secteur privé formel et le secteur public représentent respectivement 4% et 6% des travailleurs.
Cette prédominance de l’informel, que l’on retrouve aussi bien en milieu urbain que dans les zones rurales, a des implications négatives sur la rémunération des travailleurs. Le rapport note que des efforts sont déjà déployés dans ce sens. Par exemple, une extension des zones cultivées est en cours, ainsi que l’adoption et la propagation des semences améliorées, la fourniture d'équipements modernisés et la formation des agriculteurs sur les techniques visant à accroître le rendement agricole.
Au-delà de l’agriculture, il s’agit pour les pouvoirs publics de fondamentalement réévaluer l’approche adoptée jusqu’ici envers le secteur informel. Par ailleurs, il existe une inadéquation entre la formation professionnelle et les besoins du marché du travail. L’on note, par exemple, que le nombre d’étudiants inscrits en formation d’ingénierie ne représente que 5% de la population estudiantine, alors que, paradoxalement, l’État camerounais a prévu d’investir depuis quelques années dans bon nombre de projets d’envergure dans les domaines de l’énergie et des transports, où le besoin d’une main d’œuvre qualifiée en ingénierie se fera davantage ressentir.
Mais tout n’est pas fonction du profil des travailleurs ; il y a aussi l’offre d’emplois qui fait défaut. Investir dans les infrastructures, notamment routières et énergétiques, pourrait rendre le Cameroun plus attrayant comme destination des investissements directs étrangers, ce qui aura un impact positif sur les opportunités d’emploi.
Donald OMOLOBINA
Floyd Miles
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